Burundi : des attaques à la bombe font 03 morts

Trois personnes dont deux policiers sont mortes vendredi à Bujumbura, capitale du Burundi dans des explosions de bombes. Au total trois attaques à la grenade ont été enregistrées dans la seule journée de la fête du travail. La première attaque a été enregistrée dans le quartier hutu de Kamenge. La seconde et la troisième explosion ont eu lieu en plein cœur de Bujumbura.

 Ces attaques surviennent au bout de six jours de marches de protestations ininterrompues contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Elles ont été enregistrées après la suspension desdites manifestations par les organisateurs qui entendent observer une trêve de deux jours dans l’optique que le président Nkurunziza réfléchisse mieux et renonce à son projet qui a mis le pays ébullition.

A Kamenge, le quartier hutu où la première explosion a eu lieu, les populations n’avaient jusqu’alors pris part à aucune des manifestations troublantes. Pour cela, la police estime que ce sont les manifestants anti-Nkurunziza qui sont à la base de ces attaques.

La situation au Burundi devient de plus en plus inquiétante. Au moins six personnes ont déjà trouvé la mort et des dizaines d’arrestation ont été enregistrées dans les manifestations contre le troisième mandat que le président Pierre Nkurunziza veut coûte que coûte obtenir. Dans le rang des policiers qui ont perdu deux collègues pendant que d’autres sont blessés dans les attaques de ce vendredi, on promet de durcir la répression. Le chef de l’Etat burundais lui-même durcit le ton en promettant aux protestataires des sanctions de taille. A ce propos, des enquêtes sont diligentées pour identifier et arrêter ceux qui conduisent les mouvements.

La Cour constitutionnelle au secours

Dans le but de départager les deux camps à savoir pro et anti troisième mandat pour Nkurunziza, l’Assemblée nationale a saisi la Cour constitutionnelle pour dire si oui ou non, le Président Pierre Nkurunziza peut briguer un troisième mandat à la tête du Burundi. La constitution au Burundi dispose que le président est élu aux suffrages populaires et que le mandat présidentiel est renouvelable une seule fois. Pas donc possible d’avoir plus que deux mandats selon la constitution burundaise. Mais les partisans du président Pierre Nkurunziza estiment qu’il n’est pas frappé par cette disposition étant donné qu’il a été élu en 2005 par l’Assemblée nationale et non aux suffrages populaires. Avis que ne partagent pas les opposants à un troisième mandat pour lui.