Grave incident au Burundi. Un militaire a été abattu par un tir d’un policier à Bujumbura dans la capitale burundaise, a-t-on appris ce mercredi. Les mouvements de protestation continuent dans le pays malgré le report d’une semaine de la date des élections, décidé par la présidence. La mort du militaire tué d’un tir par un policier pourrait accentuer la crise au sein de l’armée.
Les policiers, très proches du président Pierre Nkurunziza, répriment dans le sang les manifestations contre un troisième mandat du chef de l’Etat qui doit son retour au pouvoir à ses inconditionnels fidèles au sein de l’armée. Ceux-ci ont fait échec à la tentative de coup d’Etat conduite par l’ex-patron des renseignements burundais, le Général Niyombare qui a pris la clé des champs à l’annonce du retour de Nkurunziza au Burundi. Victime collatérale de la furie du système Nkurunziza contre les initiateurs du putsch manqué, les stations de télévision et de radios privées du Burundi ne sont toujours autorisées à émettre.
Les propriétaires des stations dont les matériels ont été endommagés par des attaques des pro-Nkurunziza, n’ont pas pu rentrer dans les locaux de leurs radios gardés par des policiers. Ces gorilles plantés devant ces radios exigent des autorisations écrites du Ministère de la sécurité publique avant de permettre aux patrons de ces chaînes d’avoir accès à leurs lieux de travail.
