Bangi tient son accord de paix pour taire les armes. Après des tergiversations, les responsables des deux principaux groupes ennemis ont accordé leurs violons dimanche, dernier jour de plénière du forum de Bangui. A l’exception du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc), un groupe armé du nord-ouest de la Centrafrique, la plupart des mouvements armés issus de l’ex-Séléka et des anti-Balaka, sont désormais engagés pour la restauration de la paix en Centrafrique.
Ses groupes armés ont accepté de travailler pour tourner la page de la crise qui a plongé le pays dans un profond chaos. « Il est temps que le peuple centrafricain retrouve la paix, le pays doit être pacifié » pour que « se tiennent entre les fils du pays, la réconciliation » indique Herbert Djono Ahaba du Rassemblement patriotique pour le renouveau du Centrafrique (Rprc), signataire de l’accord de paix. Même avis avec Patrice Edouard Ngaissona des anti-Balaka. Pour lui, « l’heure n’est plus au combat, l’heure n’est plus à l’utilisation des armes ».
Au coeur de l’accord
L’accord qui, pour une fois, place ex-Séléka et anti-Balaka sur la même longueur d’onde prévoit un rassemblement de tous les ex combattants appelés à rendre les armes. Aussi leur est-il donné individuellement de choisir entre intégrer les forces armées régulières de la Centrafrique ou se rendre disponible pour servir dans des programmes de développement dans leurs communautés respectives. De même il est prévue, une prise en charge des ex combattants, par l’Etat centrafricain aidé des partenaires techniques et financiers.
Un espoir à entretenir
Cette signature qui intervient une semaine après l’accord de démobilisation des enfants-soldats enrôlés par les différents groupes armés, est aux dires du Professeur Abdoulaye Bathily, représentant du médiateur dans ce conflit, un espoir. Il charge les responsables de tous les groupes signataires de travailler à ne pas décevoir cet espoir qu’il compare à une graine nouvellement semée qui a besoin de soins pour sortir de terre.
