Le scénario du pire commence à Bujumbura où règne une confusion autour d’une tentative de coup d’Etat contre le président Pierre Nkurunziza. Depuis le milieu de la nuit, de violents combats opposent les militaires putschistes et les loyalistes. Des échanges de tirs et des explosions ont eu lieu au centre de Bujumbura. Les combats ont particulièrement été rudes autour des locaux de la radio et de la télévision nationale du Burundi sous contrôle des militaires fidèles au président Pierre Nkurunziza.
De part et d’autre, chaque partie annonce avoir le contrôle de la situation. Le Général Nyombaré qui conduit le putsch annonce le succès du putsch tandis que le chef d’Etat major de l’armée fidèle à Pierre Nkurunziza dément et assure que la tentative de coup d’Etat a échoué demandant aux mutins de se rendre. Cette situation est la conséquence de l’échec des tractations entre militaires putschistes et les loyalistes. Selon nos sources, des jeunes du Cndd-Fdd, inconditionnels soutiens de Pierre Nkurunziza s’opposent à toute solution écartant le président dont on ignore actuellement la position. Certains l’annonce en Ouganda tandis que d’autres sources affirment qu’il serait toujours en Tanzanie où il était dans le cadre d’un sommet régionale sur la crise au Burundi quand son ex chef de renseignement a annoncé sa destitution sur une chaîne de radio privée. Des chaînes de télévision et radio privées ont également la cible d’attaques. Difficile de dire combien de victimes ont fait ces combats nocturnes mais a-t-on appris, trois personnes dont 02 civils et 01 policier appartenant au camp fidèle au président Nkurunziza ont trouvé la mort. La situation au niveau de l’aéroport est aussi confuse. Toujours fermé et sous le contrôle des militaires dont on ne connaît réellement pas le bord. Mais le chef des putschistes a annoncé que l’aéroport est gardé par des militaires acquis à la cause du coup d’Etat. Mercredi aux environs de 15h, alors que le président Nkurunziza annonce son retour dans le pays pour tenter de reprendre la main, le chef des putschistes a ordonné sur une radio la fermeture de l’aéroport et des frontières. Il a demandé aux forces de l’ordre de sécuriser l’aéroport et à la population d’assister si possible les militaires. Les lumières ont été éteintes à l’aéroport, et les militaires patrouillent. Mais toujours est-il que de la soirée de mercredi à ce jeudi matin la confusion semble s’être renforcée et l’armée est divisée. Avec les combats, si aucun compromis n’est trouvé, il est à craindre que le pays bascule dans un chao.
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