Présentés ce mardi au Procureur de la république, le Directeur Général de l’eau, son adjoint, le Directeur des ressources financières et matérielles du ministère chargé de l’Eau et autres responsables suspectés dans l’affaire de détournement du financement hollandais reste encore en garde à vue jusqu’à vendredi prochain pour enquête complémentaire.
Garde à vue prolongée pour les principaux suspects dans l’affaire de détournement du financement hollandais. Présentés hier au procureur de la république, le Directeur Général de l’eau, son adjoint, le directeur des ressources financières et matérielles du ministère chargé de l’Eau et d’autres responsables présumés impliqués passeront encore deux nuits à la brigade économique et financière. ainsi en a décidé le procureur de la république dans l’optique d’avoir des informations complémentaires. Avant l’audition de ce mardi, les principaux suspects avaient été entendus à la brigade économique et financière et présentés le week-end écoulé au procureur de la république.
Une affaire sensible
Révélée au grand jour, le 06 mai dernier par un communiqué de l’ambassade des pays, cette affaire fait couler beaucoup d’encre. Pour cause, la partie néerlandaise a suspendu son appui financier et technique au gouvernement béninois. Le gouvernement hollandais a pris la décision de l’arrêt anticipé du Programme pluriannuel d’appui au secteur de l’Eau et d’assainissement (PPEA-II), la suspension de la prochaine phase de ce programme et la suspension de tous les programmes financés par les Pays-Bas, directement exécutés par le gouvernement béninois, y inclus les nouvelles activités en cours de préparation avec le gouvernement.
Pour rappel, il s’agit d’une affaire de détournement à hauteur de 2,6 milliards de francs Cfa. Et plus que les 2,6 milliards, si rien n’est fait pour situer les responsabilités pour prendre les mesures qui s’imposent comme l’exige la partie néerlandaise, le Bénin avec toutes les suspensions annoncées perd près de 40 milliards gracieusement mis à disposition pour financer le développement du pays. En dehors des responsables suspectés, certaines voix estiment que les ministres Kassa Barthélémy du ministère de l’énergie et de l’eau, Komi Koutché de l’économie et des finances doivent être provisoirement relevés de leurs fonctions. Mais toujours est-il que le procureur de la république n’a pas encore exprimé le besoin de les écouter.