Dragage de sable : le gouvernement Yayi abandonne des centaines de Béninois à la misère

Bien qu’averti des multiples dégâts qu’engendrerait la fermeture des sites de dragage de sable dans les zones de Yèmicodji, Akogbato et autres, le chef de l’Etat, Boni Yayi manipulé par ses proches a laissé faire. Conséquence, de cette décision politicienne et arbitraire,  sans compensation, des centaines de familles vivant de cette activité, sont aujourd’hui livrées  à  la misère. Une situation qui ternit davantage l’image du chef l’Etat en fin de son dernier mandat et fait de lui le chef d’un régime prédateur de l’économie nationale, qui  déstabilise et fragilise le secteur privé.

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Encore des victimes du régime Yayi. Cela fait plusieurs mois que des sites  de dragage du sable continental à Akogbato ,Yemicodji et autres sont fermés par le gouvernement de  Boni Yayi. Livrées à elles-mêmes sans aucun dédommagement, des centaines de familles vivant de cette filière sont désormais dans la misère. Cette situation dont les conséquences sociales sont multiples, n’est pas de nature  à arranger l’image du chef de l’Etat qui à chaque occasion ne manque pas d’insister sur son attachement au bien-être des Béninois. Et tout  porte à croire que la jeunesse, la lutte contre le chômage, la lutte contre la pauvreté, l’amélioration du cadre d’affaire au Bénin ne sont plus une préoccupation majeure du gouvernement finissant de Boni Yayi.

Un gouvernement récidiviste

Avec  ses nombreuses familles réduites à la  misère, on se rend à l’évidence que le gouvernement du changement et de la refondation  sacrifie les intérêts des Béninois pour des intérêts individuels . On se souvient de la  fermeture de Bénin Control s.a, suite au conflit personnel du chef de l’Etat avec l’homme d’affaires Patrice Talon , dans le cadre de la mise en œuvre du programme de vérification des importations nouvelle génération. Une situation qui livré des centaines de jeunes  Béninois au chômage sans aucune forme de procès. Aujourd’hui avec la fermeture unilatérale des sites de dragage de sable, ce ne sont pas que les Béninois directement employés dans cette filière qui en souffrent, mais la plupart des populations riveraines.  La prospérité des zones concernées, aujourd’hui,  abandonnées par toute activité économique, a connu un frein. Les commerces afférents  ne tournent plus à cause de la mévente qui s’est installée.

Des conséquences dramatiques pour l’économie et l’environnement

Ce à quoi on assiste, à l’analyse, est un drame à nul autre pareil sur lequel le gouvernement observe un silence déconcertant. Cette décision arbitraire a occasionné une flambée du prix du sable et ses répercussions sur les coûts de construction, chômage de masse dans le secteur des transporteurs et des sablières modernes, charges énormes de maintenance de machines de dragage, mises à l’arrêt, sine die, pendant déjà plusieurs mois, remboursement difficile des échéances sur des machines achetées, via les banques, à des milliards de francs, sans aide de l’Etat. Les cotisations sociales et salariales sont, elles-mêmes, difficiles à payer,  pendant cette période longue  d’inactivité imposée par l’arbitraire du gouvernement. Autant de dommages qui découragent l’initiative privée. Par ailleurs, en cassant le secteur du  dragage de sable, autorisé et règlementé par l’Etat, avec des équipements  modernes, le gouvernement a ouvert la voie aux prélèvements sauvages, dégradant, de façon irréversible,  certains sites, avec la complicité d’ autorités locales qui y ont vu une source  de gain facile sur le dos des populations au mépris des normes environnementales. C’est le cas du scandale géologique que constituent les sites sauvages de Pahou.

Corriger le tir

Boni Yayi avec les décisions arbitraires prises contre les entreprises installées au Bénin est en passe de devenir le pire des présidents que le pays ait connu en matière de gouvernance financière, à l’ère du Renouveau démocratique.  En dehors des détournements, si le pays, au regard des procès qui pointent à l’horizon, doit encore  payer des dommages et intérêts, on se rend compte que le gouvernement laissera une ardoise amère derrière lui. Et puisqu’il n’est jamais tard pour bien faire, ce qu’il reste à faire au gouvernement finissant de Boni Yayi, est d’appeler tous ses opérateurs victimes de ses décisions à la table de négociation pour trouver des solutions consensuelles.

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