C’est aujourd’hui mardi 19 mai 2015 que les 83 nouveaux élus du peuple éliront le bureau de l’Assemblée nationale. Cette élection se déroule dans une atmosphère particulièrement viciée par les affaires de détournement de l’aide des Pays-Bas et de tentative d’arrestation de l’honorable Candide Azannaï.
Pour éviter donc tout débordement notamment du fait des manifestants, cette élection se déroule sous haute surveillance. Les responsables des Forces de défense et de sécurité ont en effet pris des mesures hardies : militarisé le Palais des Gouverneurs. Selon les informations rapportées par notre envoyé spécial au Parlement, le dispositif sécuritaire mis en place par les responsables de la Police et de la Gendarmerie est impressionnant. L’esplanade extérieure de l’Assemblée nationale est noire d’hommes en uniforme.
Les alentours de l’Hémicycle sont également militarisés. « Sur un rayon de 500 mètres, aux alentours, il est difficile de passer », nous a indiqué notre envoyé à l’Hémicycle qui précise également que les fouilles et contrôles sont systématiques. Aussi, nous a-t-il rapporté que les attroupements et autres regroupements sont automatiquement dispersés. Et selon son rapport, les acteurs de la société civile- le syndicaliste Jacques Ayadji et compagnie– qui projetaient un autre mouvement de protestation contre l’installation à l’Assemblée nationale des ministres de l’Eau, de l’Economie et du Développement, présumés responsables du détournement de l’aide des Pays-Bas, ont été renvoyés des environs du Parlement.
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