C’est avec moins de larmes aux yeux mais alléluia en abondance sur les lèvres que le peuple béninois et celui d’ailleurs venus honorer la mémoire du professeur Jean-Pliya, ont conduit la dépouille à sa dernière demeure ce jeudi 28 mai 2015 à Calavi après la messe corps présent à l’Eglise Jean-Baptiste de Cotonou.
Le corps du professeur Jean-Pliya repose depuis hier, Jeudi 28 mai 2015 à Calavi, au domicile du défunt. Il y a été conduit après une messe d’enterrement présidée par Mgr Nicodème Anani Barigah-Bénissan, Evêque d’Atakpamey au Togo, en l’Eglise Catholique St Jean-Baptiste de Cotonou, dans la matinée de ce jeudi. A cette eucharistie, l’angoisse, la tristesse et les pleurs ont, face à la grandeur de l’illustre disparu et surtout face à l’héritage spirituel qu’il a laissé, cédé place à des chants de joie, des cris d’alléluia. Coffret d’esprit-saint, cet héritage légué par l’homme enseigne : « … je m’en vais, et je reviens vers vous ; si vous m’aimez, vous vous réjouirez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi. » cf parole de Jésus-Christ d’après Jean 14, 28. Plus, si au plan physique, il est absent, Mgr Barrigah-Bénissan rappelle dans son homélie que Jean Pliya est présent de par cet esprit. Son départ physique est une nouvelle présence en esprit, dira le père célébrant pour qui la mort de Jean Pliya un jeudi 14 mai, jour commémoratif de l’ascension du Christ est plein de leçons. Il est plutôt passé de la mort à la vie en Christ. C’est un enlèvement comme ce fut le cas du prophète Elie, à en croire Euloge Coovi, successeur de Jean Pliya à la tête du Renouveau charismatique catholique au Bénin. Ce ‘’mouvement’’ religieux basé sur l’esprit et dont l’illustre disparu a été l’homme de premier rang au Bénin.
Pour le professeur Albert Tévoèdjrè, Jean Pliya a été aussi Jean, le disciple que Jésus aimait. C’est cet homme qui a donné sa vie au Seigneur ; apôtre au service des autres qui, s’est battu à ramener au Christ, les brebis égarées tel qu’il a reçu le message dans l’Evangile selon Mathieu (28, 16 20) lu à l’occasion de la messe. Ce fut le prédicateur qui a toujours marché selon le psalmiste dans son 115ème écrit, le premier verset : « Non pas à nous, Eternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta fidélité.».
Jean Pliya, c’est aussi et surtout l’homme de foi dont le chemin était celui du ‘’donner sa vie aux autres’’ et qui malgré son charisme, sa grandeur, était d’une simplicité et humilité extraordinaire. C’est l’ami de Dieu et des hommes. Sa foi qualifiée d’authentique et de géante par Mgr Barrigah-Bénissan l’a sauvé et fait de lui digne serviteur du Christ au point où à sa mort les hommes sentent autour de son cercueil une sainteté. Jean Pliya est désormais entré dans la joie de son maître.
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