Jude Lodjou (UN): «Mal gouvernance criarde sous l’ère Yayi, plus de pudeur»

« Sous l’ère Yayi, la mal gouvernance est criarde.  On n’a même plus de pudeur ». C’est la conclusion à laquelle, Jude Lodjou, coordonnateur de l’Alliance Union fait la Nation (Un), est arrivée après le nouveau scandale de détournement éclaboussant le gouvernement du Président Boni Yayi qui oblige le Royaume des Pays-Bas à suspendre leur appui au Bénin.

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L’honorable, invité dans l’émission dominicale Le grand rendez-vous, sur la station privée Soleil Fm, constate qu’avec le système de gouvernance en place, « le degré de l’incurie est trop profonde ». Avec le régime actuel informe-t-il, « Mal gouvernance, détournement, tout est là ». Cette affaire qui a été  révélée au grand jour concerne le détournement d’environ 2,6  milliards de Francs Cfa, destinés à l’extension du système de distribution d’eau potable aux populations.

Deux ministres mis en cause

 Les Hollandais, principal bailleur, qui ont levé le lièvre exigent que les responsabilités soient situées. De nombreuses voix s’élèvent et réclament la démission du ministre de tutelle, Barthélémy Kassa accusé d’être mouillé jusqu’aux os dans cette affaire. Pour l’honorable Lodjou, « il n’y a pas que le ministre Kassa, le ministre des finances Komi Koutché est aussi complice ». La responsabilité du ministre des finances, selon lui, est engagée du fait des décaissements de fonds et à la lumière de ses explications tentant à innocenter son collègue. Le relèvement avant leur entrée officielle au parlement, de ses ministres nouvellement élus députés, notamment le principal mis en cause, Barthélémy Kassa, à en croire l’invité du grand rendez-vous, est impératif pour sauver l’image du Bénin en passe de perdre un second partenaire financier après le Danemark, toujours à cause  de la mal gouvernance endémique qui se serait décuplée sous Boni Yayi.

«Dans la ferme des ministres»

Les trois milliards de Fcfa hollandais selon l’honorable Lodjou, ont été dépensés pour des fins autres que celles qui leur étaient dessinées. «Des  pompes a-t-il dit, ont été installées dans des fermes des ministres. Je connais leurs noms ». Aussi a-t-il indiqué, les pompes ont été utilisées à des fins électoralistes et installées dans des zones qui n’étaient pas prévues dans le projet initial. Encore emmurée dans un silence, l’opposition, en particulier l’ Un, la principale alliance opposée au régime de Boni Yayi, a-t-il promis, donnera pendant la semaine, une conférence de presse pour se mieux prononcer sur cet énième scandale financier qui ternit l’image du Président Boni Yayi à 10 mois de la fin de son dernier mandat.

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