Les félicitations du syndicaliste Ayadji à la jeunesse béninoise

Je  manquerais à un devoir national si je ne félicite et ne remercie la jeunesse béninoise qui s’est exprimée lundi dernier pour montrer au pouvoir autocratique qui nous dirige actuellement que le peuple pacifique béninois peut encore se révolter pour dire non et reprendre sa souveraineté dont abusent certaines institutions de la République, notamment le Président de la République Boni YAYI et son partenaire ou « institution complice » qu’est la cour constitutionnelle de Théodore Holo. Je pense que le pouvoir a retenu la leçon et tournera définitivement le  dos à son plan machiavélique de mettre le pays à feu et à sang.

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Les jeunes et les populations de Cotonou ont démenti toutes les inepties tendant à montrer que notre peuple n’est pas comme les autres.

Le Président Boni Yayi qui a perdu toute légitimité depuis le 1er août 2012 en choisissant volontairement de violer son serment en faisant un appel public à l’affrontement d’une partie du peuple (les siens du Bénin profond) contre nous autres , a le devoir de redorer son blason en pacifiant notre pays aussi bien par ses gestes que par ses paroles. La paix, loin, très loin des mots est un comportement. Sinon je crains que la prochaine fois, la jeunesse insurgée ne lui indique la porte de sortie prématurée du Palais de la Présidence de la République. C’est ce que je crois.

Bravo les jeunes! L’avenir du Bénin, c’est vous. Ne laissez personne, y compris moi-même, hypothéquer encore plus longtemps votre avenir. Le préambule de notre Constitution ainsi que les textes internationaux qui font bloc avec cette constitution vous donnent le droit de dire non, y compris par la révolte, comme c’est le cas aujourd’hui dans notre pays, les autres droits aux libertés, à l’existence, à l’emploi et à la dignité humaine vous sont niés. Grâce à vous et à votre détermination à dire non, Boni Yayi a reculé en faisant annoncer tard dans la nuit du 04 mai, non pas le retrait, mais la suspension de sa plainte. C’est là une victoire de la détermination dans la lutte. Cette victoire indique que l’éveil  du peuple arrive plus rapidement que n’importe quel conciliabule, à trancher les problèmes cruciaux dans la vie sociale.

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Encore une fois, merci de reprendre à compter de ce 4 mai 2015 désormais historique dans notre pays, votre rôle de sentinelle de notre démocratie et de notre État de droit.

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