Opérateur ou animateur culturel au Bénin : qui es-tu ?

APPROCHE Identitaire – Nous entendons souvent parler d’opérateurs  économiques sur les ondes des radios et télévisions, dans la presse écrite. Nous savons dans quels organes  on pourrait les rencontrer. A la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin, nous avons des opérateurs économiques, des gens qui ont de l’argent liquide à investir dans l’économie du pays.

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Selon leurs puissances financières, ils se retrouvent au patronat, dans le cercle fermé des investisseurs, des bailleurs de fonds nationaux. Ils investissent volontiers leurs capitaux dans l’élevage, le transport, l’hôtellerie, l’immobilier, l’agriculture, les mines, les industries de transformation, le commerce, etc. Ce sont des décideurs économiques que tout régime politique côtoie absolument, de mille manières.

Dans le milieu de la culture, d’aucuns se sont déclarés opérateurs culturels avec l’avènement du renouveau démocratique. Dans le métier d’artiste, nous recherchons des mécènes pour des subventions, des soutiens financiers à nos expositions, à nos productions scéniques. Quand je suis entré dans ce milieu artistique en 1970, en ma connaissance, la première personne qui investissait de l’argent dans le secteur artistique musical, surtout, s’appelait DAGOTY. Il avait fait venir jouer Myriam MAKEBA et autres au Ciné VOG. J’y étais. Il fallait être très sérieux pendant la Révolution au Bénin pour faire produire des icônes du genre. Par la suite avec l’orchestre POLYRYTHMO, est apparu un autre, ALBARIKA. Ils s’essayent surtout dans le secteur musical. Depuis je n’en connais plus d’aussi affirmé. A l’heure du renouveau démocratique, un certain MAGOU s’est essayé aussi. Mais dans la jungle du capitalisme sauvage décrété par la Conférence nationale, tout est plus que permis et possible. Mon jeune frère AGBALE Grégoire a vite fait de tirer ses conclusions.

Lorsque je me réfère à ces trois noms, je me dis que l’opérateur culturel est cette personne qui a de l’argent à investir dans un secteur du développement de son choix. Cette personne réfléchit, et trouve qu’elle est capable de faire fructifier son capital dans le secteur artistique surtout. Dès lors, elle va remplir les formalités à la CCIB : Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin. Elle crée une Société Anonyme : SA avec un capital déclaré d’au moins dix millions. Une SARL ou Etablissement ne saurait opérer à bon escient dans les activités artistiques et culturelles. Ici, les besoins dans le milieu sont énormes. Il faut en avoir suffisamment avant de prendre le risque de s’y aventurer.

Du TRAVAILLEUR Artistique – Les artistes sont dans un véritable délabrement de création, de production, de promotion et de diffusion. A mon humble avis, je ne vois aucun béninois s’aventurer dans le milieu, si ce n’est la musique comme un trompe-œil parce qu’il rassemble des foules. Elle remplirait un stade de football par ses dimensions populaires, universelles de défoulement rythmique où les corps et les esprits se régalent, se déchaînent sans discernement. Je sais bien de quoi je parle. J’ai au moins quatre décennies dans le métier. Je n’ai jamais vu un promoteur s’intéresser à ma passion : le théâtre ou les arts plastiques. Je fais de gros efforts pour en chercher. Je n’en trouve guère. Même les banques rejettent mes dossiers. Et j’ai compris qu’en définitive, nous vivons en présence de circuits, de clubs, de groupes d’intérêts bien huilés, des cercles très fermés. Votre travail peut être bon, très bon même. Ces cercles fermés vous rejettent, c’est la personne qui intéresse d’abord. Ta tête leur plaît ou ne leur plaît pas.

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Alors nous qui n’avons pas accès à ces opportunités, ne nous méprenons pas de nos valeurs artistiques. Travaillons notre art à la perfection, afin qu’il s’impose à tout venant.

A la CROISEE des Chemins – Pour vous en convaincre c’est que le drame a atteint le ministère en charge de la culture.  De 30.000.000 de Francs CFA, via la Loterie Nationale du Bénin au départ, le FAC passe cette année à 3.000.000.000. Le montant s’est multiplié par cent, en si peu de temps par la simple volonté d’un seul homme. A son premier mandat, le Chef de l’Etat a entendu notre plaidoyer du milliard culturel qui date du Collectif des Associations d’Artistes. Il a fait gonfler le fonds à 1.500.000.000, pour doubler la mise en cette année 2015. Mais à qui cela profite ? Aux artistes ? Je doute fort bien. Les technocrates au MCAAT ont la manière et les méthodes qui charcutent les milliards, avant même qu’ils ne soient disponibles au budget national. Avons-nous une politique de répartition au FAC ? Laquelle ? Quels en sont les principes cardinaux ? Elle devrait être très opaque si elle existait. Ce que je sais, quand j’ai un peu osé à comprendre, on m’a vite ôté la casquette d’expert en arts plastiques. On m’a éjecté. Rien ne vaut la liberté d’expression dans le cerveau d’un artiste.

Alors, j’ai compris ; au sein du Conseil d’Administration du FAC, on distribue les millions selon des couleurs politiques, les appartenances ethniques, régionales et les combines de redistribution en dessous de table. Vous soutenez les dossiers, et dès le décaissement des montants accordés, vous recevez vos ristournes convenus. Exactement comme cela se passe dans les BTP, les délits d’initiés. Alors bravo le clientélisme à haute dose que l’Administration publique béninoise a su intégrer à la gestion juridique des Arts et de la Culture. Exactement comme cela se passe dans le multipartisme, dit intégral au Bénin. Où allons-nous avec cela en réalité ? Que d’injures ! Quelle infamie ! Que d’opprobres ! Les mêmes comportements que colporte le grand nombre des politiciens de l’ère de la Conférence nationale. Quels enseignements éducatif, social, civique, patriotique de qualité, pouvons-nous encore intégrés à nos œuvres artistiques pour égratigner un temps soit peu les consciences des populations, de la jeunesse ?

Nous venons d’avoir un agenda culturel 2015 qui répertorie quarante cinq promoteurs culturels. Pour l’avoir vu dans les mains jalouses d’un confrère, cet après-midi du vendredi saint, je me suis rendu à la DPAC : Direction de la Promotion Artistique et Culturelle en vue d’avoir mon exemplaire. Une dame au secrétariat me demande d’aller voir le DPAC afin d’avoir d’abord son autorisation. Très surpris, je lui répondis : « Gardez les pour vous et bonne chance » ! Des documents du genre sont simplement remis aux intéressés contre une décharge. Je puis vous dire, au début du renouveau démocratique, des officines diplomatiques de la place m’en offraient ; de gros véhicules calibrés 4×4 venaient jusqu’ à Abomey-Calavi me remettre mon exemplaire dédié aux Ateliers ByKof et je posais avec plaisir ma signature dans le registre de l’agent porteur du pli. Ce fut pareil à mon endroit pour de simples cartons d’invitation. Pitié à tous ceux-là qui tentent de se fier de l’importance, là où elle n’en existe pas.

De la VISIBILITE Prochaine – Nous parlons de promoteur culturel et puis il y a une direction nationale de la promotion artistique et culturelle : la DPAC. Dans ce pays où, la notion de mécène est à peine comprise par les sociétés de la place, le premier et vrai promoteur culturel demeure la DPAC qui dispose désormais de moyens inestimables. Quel genre de promotion, elle a pu véritablement nous proposer ? Ces jours ci : le Carnaval International de Cotonou ? Non, cela fait partie du saupoudrage, de « Nous voici ». Ce n’est pas pertinent. C’est une manière de gaspiller les milliards culturels, de vider malicieusement le FAC, et ce n’est pas sérieux. Dans la même optique, on nous sortira bientôt une autre farce de la musique mondiale à Cotonou. Il y a de la musique partout, dans les rues, sur toutes les stations de radio et chaînes de télévision du monde entier. Il y a déjà la fête internationale de la musique. Non, voyons ! Ce n’est pas pour cela que nous avions réfléchi en son temps, au sein du Collectif des Associations d’Artistes et solliciter ledit milliard. Cette somme est prédestinée à promouvoir les arts et la culture sur toute l’étendue du territoire national.

Il est temps que la DPAC se saisisse d’initier en collaboration avec les Conseillers techniques à la culture et aux affaires juridiques l’élaboration du projet de décret portant application de l’Article 28 de la Charte Culturelle en République du Bénin. Cet article est positionné au

 

TITRE VI : DE L’AIDE A LA CREATION ARTISTIQUE et se décline comme suit : « Le budget de tout édifice et espace publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique. Article 28 ». Voyez-vous, ceci date du 25 février 1991 et jusqu’à ce jour, personne au sein de l’administration culturelle d’Etat ne trouve la pertinence du sujet au profit des artistes plasticiens, au titre de la promotion culturelle, de la  vente de leurs œuvres en vue d’améliorer les conditions de travail et de vie, ensuite recourir moins au FAC. Personne en 25 années ! Il y a une sorte de mauvaise volonté, de myopie généralisée ou d’incompétence avérée ou de méchanceté voilée à décrypter entre les lignes. Voyez-vous, il y a tellement de choses si simples à faire à la DPAC qu’on en invente trop d’inutiles.

Avec l’assise  financière actuelle du FAC de 3.000.000.000, la DPAC doit être capable d’initier un plan d’actions artistiques et culturelles d’une subvention de 10.000.000 de francs par Commune. Ainsi, avec les 77 Communes, il serait prélevé au FAC la somme 770.000.000 de francs et affectés à la promotion artistique et culturelle à la base. Un cahier de charges va permettre à chaque Commune de pourvoir directement au développement culturel annuel. La Commune qui ne respectera pas les consignes de la subvention perd ce bonus d’Etat. Sur la base de cette vision, il sera formellement organisé, à fréquence régulière, le Festival National des Arts et de la Culture; FESNAC qui devra être animé par 77 facettes culturelles béninoises pour les trois premières éditions. Par la suite, il sera procédé progressivement à des regroupements qualitatifs qui augureraient du professionnalisme des uns et des autres.

Mieux, à ce sujet, la DPAC va recruter 77 x 2, soit 144 animateurs et animatrices culturels au niveau des localités, avec un salaire de base conséquent. Ils bénéficieront d’un atelier d’Initiation d’Activités Innovantes et Spéculatives à la Base : IAISB. Les 144 animateurs culturels nationaux seront assistés par une moto chacun, avant d’être mis à raison de deux, à la disposition de chaque Commune en vue d’accompagner méthodiquement la politique culturelle au plan national. Par ce système, l’Etat accompagnerait aisément la politique de décentralisation au niveau culturel, commune par commune. D’ici à là, il sera intégré au budget national une dotation annuelle de un milliard culturel par Commune. Alors la mémoire et la pertinence de ce mystérieux, débonnaire salvateur, magnanime citoyen béninois qui a su nous gratifier de cet historique milliard culturel, seraient gravées en lettres d’OR au panthéon des Arts et de la Culture du Bénin. Je ne cesserai jamais de le répéter : « La Culture béninoise est une Mine d’OR à ciel ouvert, à exploiter avec une intelligence inventive, génératrice de plus value économique. » C’est elle qui dopera le tourisme, l’hôtellerie, les arts culinaires, les arts vestimentaires, l’artisanat d’art et autres. Essayons voir.

PROMOTEUR ou Animateur ? Chers citoyens promoteurs, très sincèrement, combien de millions, de vos fonds propres aviez-vous déjà investis pour accompagner des artistes de votre choix dans leurs conditions de travail ? Y-a-t-il un fonds d’aide au tourisme ? Y-a-t-il un fonds d’aide à l’hôtellerie ? Y-a-t-il un fonds d’aide à l’artisanat ? Y-a-t-il un fonds d’aide au commerce ? Y-a-t-il un fonds d’aide à l’industrie ? Entre nous ! L’argent que vous percevez au FAC, quel pourcentage revient effectivement aux artistes que vous prétendez promouvoir ? Dans ce jeu fallacieux éhonté, quelle est la différence entre l’exploitant négrier des champs de canne à sucre d’hier et les esclaves ouvriers laboureurs d’alors ?

Dans cet amalgame incurable, ceux qui ont la charge de gérer cette enveloppe financière à la DFAC, qu’elle est leur vision du promoteur culturel ? A mon avis, le promoteur culturel serait celui-là qui s’est d’abord investi dans la promotion d’une discipline artistique. Avec son argent, il a d’abord contribué à une certaine amélioration des conditions de vie et de travail dans le secteur, a fait ses preuves vues et connues des populations, des années durant. Un des exemples populaires est CONAVAB. Les exemples du genre ont du mérite ; ils doivent être recensés et subventionnés dans un dispositif préétabli au niveau du fonds d’aide à la culture. Si le promoteur culturel doit se situer au même niveau de galères que les artistes à promouvoir, il y a problème. Si lesdits promoteurs vivent en dessous des seuils de pauvreté des artistes à promouvoir, ils ne peuvent être que des loups au sein  des troupeaux. On devra s’en méfier.

Appel à projet à la DFAC ! Gros projets, grands projets, petits projets, mini-projets, demeurent dans la majorité des cas, des pièges officialisés pour se procurer maladroitement de l’argent sur le dos des travailleurs artistiques, ceux–là qui ont une passion, s’échinent dans les métiers d’art. Il faut avoir des accointances partagées dans les coulisses du MCAAT, de la DFAC, de la DPAC, dans les arcanes avérées de la politique : Artistes FCBE, Artistes Patriotes, Sommités, toutes choses qui divisent les femmes et les hommes, dénaturent et polluent les relations humaines, colportent la médisance inutile, sous le vil et  prétexte fallacieux qu’on soutient le Chef de l’Etat.

ROUBLARDISE et GHETTO d’Artistes ! – On fait et défait les associations d’artistes à la base. On fabrique ça et là de nouvelles associations. On gicle dans tous les plats, on voit partout des ennemis, on décrie leurs noms aujourd’hui. Mais demain au lever du jour, on court rejoindre ces personnes décriées la veille pour des causes plus louches désormais. Quelle représentation nationale fiable doit-on espérer avec des agitations aussi insensées ?

Désormais incertains d’un avancement sur mérite du génie artistique, vous vous désagrégez, vous pourfendez la corporation,  vous déstabilisez les structures, et vous finissez par mettre à mal les travailleurs artistiques.

On le fera pour combien d’années ? L’artiste, le vrai artiste est cet homme ou cette dame qui accepte assumer dignement les engagements sociopolitiques de son discours culturel à l’endroit des populations, sans exclusion. On ne peut jouer avec l’exclusion de ses confrères et se proclamer patriotes ou forces émergentes, ou sommités.

NON ! Lorsqu’on a décrié par la chanson l’apartheid, on ne peut se permettre de créer et gérer de la division au sein des corporations d’artistes de son pays. L’instauration de classes est une déviation vers la lutte de classes qui n’exclue la guerre civile. Ne nous amusons plus sur ces pistes rocailleuses impraticables de l’exploitation de l’homme par l’homme. On peut bien se prévaloir doyen dans sa corporation, mais se dire sommité est une attribution bien hautaine et divisionniste à ne pas porter sur la place publique. L’autorité de tutelle, souvent que de passage, qui joue à ce jeu, ne fait que défaire les bases sociétales de la mission à défendre et à lui confier. On ne cisaille son propre fétiche dans le temple.

Quel est cet artiste béninois qui, pour se prévaloir antipatriote, est allé poser une bombe à la Présidence de la République ? Je n’en connais pas. Quel est cet artiste béninois qui a brûlé le drapeau national ? Je n’en vois pas. Alors pourquoi des confrères se complaisent avec des qualificatifs tant désobligeants, éhontés dont la seule visée est de diviser pour régner. Ayons honte ! Lorsqu’on sait que les discours dans les métiers d’art restent généralement des propos de paix, rassembleurs, éveilleurs des consciences, éducateurs de société. Pardon ! Chers confrères, vous qui décrétez la haine du prochain dans le secteur artistique et abusez de la sensibilité artistique du Président de la République, de ce citoyen exceptionnel qui ne cesse de nous gonfler l’enveloppe financière en milliards culturels, arrêtez vos appétits voraces. Arrêtez ! ASSEZ !

Que les hyper géniteurs polynucléaires d’associations d’artistes jettent plutôt leur dévolu dans les mailles du multipartisme intégral et s’évaluent désormais dans les assises du parlement, des conseils communaux ou d’arrondissement.

Ici, on devra retenir que le Statut de l’artiste nous certifie du titre de travailleur artistique, et nous attendons que le Statut de La Maison de l’Artiste et ses administrateurs s’installent pour nous concéder pleinement nos droits tant spoliés.

Aviez-vous jamais vu devant une mosquée, des Iman, El Hadji, El Hadja, Alpha, mendiants, estropiés, manchots, et aveugles se partager les ripailles d’un festin ? Les uns nantis, humanistes et bienfaiteurs sont appelés à faire preuve de charité à l’endroit des autres démunis selon les principes sacrés de la religion. Ailleurs, ce sont les maîtres de cérémonies qui prélèvent des dîmes des mains démunies.   Vendeurs ambulants, détaillants, semi-grossistes, grossistes peut-on les loger aux mêmes enseignes ? Les grands prêtres du VODOUN, les devins et les adeptes du VODOUN se chagrinent-ils autour des offrandes d’une cérémonie ? Les réponses s’énoncent négatives sur toutes les lignes.

Dans le véhicule de fonction à plaque bleue quand bien même le conducteur, l’agent de sécurité et le ministre soient logés dans un même habitacle circonstanciel de la route, ils ne louchent pas sur les mêmes marmites. Quand donc allons-nous sortir de ce cercle vicieux de partenariat indélicat ?

De la PERSPECTIVE – Etre opérateur culturel, c’est être un commerçant de produits culturels. Et cela devrait signifier être le plus proche partenaire financier au développement des artistes créateurs. C’est tout simple, comme cela se comprend naturellement dans les autres métiers. Lorsque vous créez et gérez une association artistique ou culturelle, avec un projet de festival, vous faites de l’animation culturelle, vous participez à la vie culturelle au sein des populations. Il vous sera accordé sans complaisance le titre d’animateur culturel.  Monsieur le Ministre il vous revient le rôle de porter les chagrins des travailleurs artistiques sur les fonds baptismaux en donnant de la voie aux Statuts de La Maison de l’artiste. J’ai eu à vous donner copie de  l’avant-projet de texte que j’ai initié depuis 2012, A ce sujet, vos instructions à la DPAC m’ont fait assister du Coordonnateur du Portail culturel. Nos travaux ont accouché de la seconde version de cet avant-projet de texte. Par trois fois, dès 2013, j’ai dû déposer copies pour des mains bien autorisées du cabinet, comme le DC, les Conseillers techniques aux affaires juridiques et culturelles, au DPAC. Ma dernière tentative et insistance à la DPAC, a été la remise d’une copie numérique sur CD le mardi 03 mars 2015, sur demande du DPAC lui-même. Il a promis trouver un fonds pour réunir au mois d’avril des personnes ressources pour études et validations des textes. La bonne foi de la parole donnée, et la bonne gouvernance n’emprunteraient-elles pas les routes éclairées de l’implantation prochaine de La Maison de l’Artiste au Bénin ?

Abomey-Calavi, le 07 Avril 2015

A

Monsieur le Directeur du Bureau Béninois

du Droit d’Auteur –  Cotonou.

Objet – Plainte

Monsieur Le Directeur

En 2013, j’ai été approché par Serge YEOU et son confrère Eléphant Mouillé pour la création de maquette de trophée d’une part, et d’autre part pour la réalisation du trophée en bois d’ébène dans le cadre de la nuit des comédiens cinéastes du Bénin. J’ai eu à leur  présenter trois propositions de maquette à ce sujet, dont une a été retenue. Mes conditions furent :

Maquette, taux forfaitaire : 200.000 F Cfa.

Trophée en bois d’ébène : 50.000 F Cfa / Unité avec inscription  de l’évènement sur deux faces sur deux plaquettes en plexiglas métallisé.

Ils ont tellement pleurniché pour un montant de 1.200.000 F ; à savoir 50.000 F x 20 trophées et 200.000 F la maquette. Au final : ils ont eu à commander la réalisation des 20 trophées à 500.000 F, soit 25.000 F sans mon inscription. Le marché fut correctement exécuté et ils ont bien payé pour l’édition 2014.

En mars dernier, j’ai appris que l’édition 2015 a lieu et j’ai vu une page publicitaire de ma maquette où il est inscrit Edition 2015, dans l’Agenda culturel de la DPAC tout nouvellement édité. En les prenant pour des confrères corrects, je me suis permis de leur envoyer par téléphone le message suivant « Votre réponse. 2e envoi. Bonjour chers confrères Serge et Eléphant M. J’appris la 2e Edition des CC a eu lieu. Le trophée aurait été le même. Si oui, vous avez violé les droits de la création artistique. Vous restez me devoir la création de la maquette. Merci bien K. GAHOU. 25/03/2015 – 17:08:25 sur mon portable. »

Je n’ai eu aucune réaction de leur part. Je ne voudrais insister davantage. J’ai 42 années dans le métier. J’ai assez enregistré ces comportements rétrogrades sur tous les plans et dans presque toutes les disciplines. Avant d’aller devant des instances judiciaires de notre pays,  au cas où ils s’enfermeraient bien têtus dans leur mutisme, je viens très respectueusement porter ma plainte à l’Autorité censée dire le droit d’auteur dans notre famille d’artistes.

« La guerre s’attaqua au pays des lépreux. L’un d’eux s’insurgea contre, agrippa un soldat bien armé. Il ne faudrait douter de la bravoure des enfants infirmes, aux doigts rongés de mon pays. » Conclut le lépreux.

Je vous prie de bien vouloir trouver ici, Monsieur le Directeur du BUBEDRA, l’expression de mes sincères considérations.

Abomey-Calavi, ce 05 Avril 2015

Koffi  GAHOU

Artiste Créateur Polyvalent

Spécialiste en ARTS

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