Aide des Pays-Bas : Adjaka dénonce l’immixtion de l’Exécutif dans la procédure judiciaire

Dans l’affaire de détournement d’environ 3 milliards de l’aide des Pays-Bas, le gouvernement vient de porter entorse à la procédure judiciaire en cours. C’est en tout cas ce que pense le président de l’Union nationale des magistrats du Bénin. Dans un post sur sa page facebook, Michel Adjaka a dénoncé une immixtion de l’Exécutif dans la procédure judiciaire ouverte à cet effet pour élucider cette affaire de prévarication qui coûte actuellement au Bénin sa coopération avec le royaume des Pays-Bas.

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Cette immixtion de l’Exécutif dans la procédure judiciaire se traduit, à en croire le magistrat, par le recrutement d’un cabinet d’audit international à la demande du royaume des Pays-Bas pour contrôler la gestion du programme pluriannuel d’appui au secteur de l’Eau de l’Assainissement (PPEA-II). Si Michel Adjaka dans son post précise qu’il n’est nullement contre un audit, il n’approuve pas le moment. Pour le président Adjaka, si audit il devrait y avoir dans cette affaire de détournement de l’aide des Pays-Bs, cela devrait être avant l’ouverture d’une enquête judiciaire, notamment avant que le dossier ne soit transmis à la Brigade économique et financière (Bef) de la Police nationale. « Il était loisible au Gouvernement de réaliser l’audit international avant la saisine de la BEF. Mais dès lors que cette étape est dépassée, seule la justice a le pouvoir de commettre un cabinet d’audit en cette affaire », a écrit sur sa page Michel Adjaka qui ajoute que « procéder autrement,…, constitue une entorse grave à l’indépendance de la justice ». Toute chose qui aux dires du président de l’Unamab, perturbe non seulement la justice béninoise dans son travail mais aussi et surtout viole la constitution du 11 décembre 1990.

 

 

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