A l’instar de autres responsables des formations politiques membres de la coalition électorale Union fait la Nation, le président du Parti Restaurer l’Espoir a répondu présent au séminaire des cadres et dirigeants tenu à Grand Popo les 30 et 31 mai dernier. Mais contrairement aux autres participants, Candide Azannaï n’a pas du tout fait langue de bois pendant ses interventions.
Comme à son habitude en pareilles circonstances, le député Candide Azannaï a encore fait parler de lui ce week-end à Grand-Popo. Sans langue de bois, le truculent député de la seizième circonscription électorale, transfuge des Fcbe, a dit ce qu’il avait dans la tête et sur le cœur à ses nouveaux partenaires politiques. Les points saillants, sa déception concernant le score de la coalition aux législatives du 26 avril 2016 et les tractations pour la présidentielle de 2016.
«Nous avons connu une contre-performance aux élections législatives», a lâché le président du parti Restaurer l’Espoir. « Nos résultats auraient été meilleurs, si nous avions fait un bon diagnostic, a-t-il poursuivi. Nous n’avons pas été combatifs dans beaucoup de circonscriptions électorales ». Pour Azannaï, l’Un a quand -même un lot de consolation. C’est la manière dont ses membres ont mené les tractations pour la formation du bureau de l’Assemblée Nationale.
«Nous combattrons toute ambition personnelle»
Concernant le choix du prochain président de la République, Candide Azannaï est plus que convaincu qu’il faut quitter l’étape de l’homme providentiel pour celle du groupe fort et structuré. «Il nous faut un groupe politique puissant pour prendre le pouvoir et l’exercer dans l’intérêt du pays », a-t-il fait savoir. Avant d’argumenter que la présidentielle doit être « une bataille d’équipe, de groupe et de réseau ». Car, « nous devons finir avec l’époque des individus puissants pour éviter l’arrivée au pouvoir des personnalités comme l’actuel chef d’Etat, Boni Yayi». A cet effet, par la voix de son président, Restaurer l’Espoir lance un appel à l’Union fait la Nation. « Au-delà de la coalition électorale, nous devons penser à des projets (de société) dans les secteurs de la justice, de l’éducation, etc. a souhaité Candide Azannaï. Pour la présidentielle, je demande aux uns et aux autres (les candidats pressentis de l’Un) de taire leurs ambitions personnelles. Et au sein du groupe, on fera le dialogue des ambitions.». Mais avec Candide Azannaï, des suggestions à la mise en garde, la limite est très vite franchie. «A Restaurer l’Espoir, nous combattrons toute ambition personnelle», prévient l’un des artisans de la réélection de Boni Yayi dès le premier tour, en 2011.