Candide Azannaï : « Je n’ai pas voté Houngbédji… »

Présent au séminaire des cadres et dirigeants de la coalition électorale Union fait la Nation tenu à Grand-Popo du 30 au 31…. mai, le député Candide Azannaï est revenu sur le sens de son soutien à Me Adrien Houngbédji, lors de l’élection du président de l’Assemblée Nationale, septième législature. 

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Grosse frayeur à Grand-Popo dimanche dernier,  lors du séminaire de réflexion des cadres et dirigeants de la coalition électorale Union fait la Nation (Un). Une situation due à des déclarations du président du Parti Restaurer l’Espoir, Candide Azannaï. Pendant les débats, le député de la seizième circonscription électorale (du 6è au 13ème arrondissement de Cotonou), est revenu sur l’élection des membres du bureau de l’Assemblée Nationale, 7ème législature. Il a surtout parlé de l’élection du président Adrien Houngbédji, porté au perchoir par l’ensemble des forces politiques de l’opposition qui domine désormais l’Assemble Nationale. Un vote qui  a été très serré, étant donné que Houndgbédji a été élu par une voix de différence ; 42 contre 41 pour son adversaire Komi Koutché. «Nous avons connu une contre-performance aux Législatives», a regretté Candide Azannaï. «Pour avoir gagné le perchoir avec une voix d’avance, cela doit nous inquiéter», a-t-il martelé Candide Azannaï à ses nouveaux partenaires politiques. «Nous devons commettre une commission, des experts pour analyser et comprendre cette contre-performance », a suggéré le député transfuge des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), la famille politique du président Boni Yayi. Jusque-là, tout était normal. Ces déclarations sont accueillies comme les conseils et suggestion d’un fin connaisseur de l’environnement politique béninois. Puis soudain Candide Azannaï lâche : « Je vais vous le dire, je n’ai pas voté pour Houngbédji… » Silence de cimetière dans la salle. Sur les visages, on lit la stupéfaction. Et Pourquoi ?

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Libérer le Parlement des griffes Fcbe

En effet, selon des sources concordantes, au matin du 19 mai, jour de l’élection des membres du bureau, l’opposition était sûre de compter 43 voix, contre 40 pour la mouvance. Ces 43 voix sont reparties comme suit : Un (13), Prd (10) Rb-Rp (07), Soleil (04), Fdu (04), Abt (02), And (2, les 3 restants ayant rejoint la mouvance) et ResoAto (1). On apprend que jusqu’à quelques heures de l’ouverture de la session, ces 43 députés ont tenu un conclave au domicile du président Houngbédji. C’est donc très confiant que les forces de l’opposition sont arrivées à l’hémicycle pour le vote. Cependant, pour l’élection du président, le décompte des voix a donné 42 pour l’opposition contre 41 pour la mouvance. Il y aurait donc eu trahison dans le camp des opposants. De quoi créer, pendant quelques secondes, une atmosphère très lourde à Grand-Popo quand Azannaï a sorti sa phrase. Pourtant, le président du parti Restaurer l’Espoir, farouchement opposés aux Fcbe qu’il a décidé de combattre depuis 2012 n’avait pas terminé sa phrase. Les participants s’en sont rendus compte quand il s’est repris : « Je n’ai pas voté pour Houngbédji. J’ai voté pour la libération de notre Parlement des griffes des Fcbe.» Certainement pour dire que l’enjeu, pour lui n’était pas la personne d’Adrien Houngbédji. Mais il fallait tout donner pour élire un opposant de poigne à la tête de l’Assemblée Nationale, en faisant échec aux ambitions de Boni Yayi et sa mouvance.

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