La bataille pour les 77 mairies est officiellement ouverte depuis 00 heure ce mercredi. Les partis et alliances en lice ont dix (10) jours pour séduire les électeurs. A Cotonou, cette bataille s’annonce particulièrement rude notamment pour le parti de la Renaissance du Bénin (RB).
Le parti des Soglo qui gère la municipalité de Cotonou, la ville capitale économique du Bénin, depuis l’avènement de la décentralisation en 2003, aura pour la première fois depuis douze (12) ans de sérieux challengers. Au nombre de ces challengers des Soglo à Cotonou, figurent l’alliance politique Union fait la Nation (UN) et le Parti du renouveau démocratique (PRD).
Ces deux alliances et parti politiques menacent très dangereusement la RB le 28 juin prochain. En effet, lors des dernières joutes électorales, l’Union fait la Nation, conduite par le bouillant Candide Azannaï, dissident du parti des Soglo, est arrivée en tête dans la 16ème circonscription électorale, jadis une chasse gardée de la RB. Sur les cinq (05) sièges à pourvoir dans cette circonscription électorale, l’UN avait réussi à s’adjuger trois. La RB qui à une époque réussissait un cinq sur cinq dans cette circonscription n’a réussi qu’à sauver le siège de ‘’maman’’ (Rosine Vieyra Soglo). Même le président du parti, Léhady Vinagnon Soglo, n’a pas réussi à se faire élire.
Dans l’autre circonscription électorale de la ville de Cotonou, la 15ème, c’est le PRD de Me Adrien Houngbédji qui a dicté sa loi aux Soglo et aux autres prétendants aux quatre sièges en jeu. Les ‘’Tchoco Tchoco’’, on se rappelle, avaient réussi un trois sur quatre sans trop grande difficulté.
Si l’on s’en tient donc aux dernières législatives, il est clair que les Soglo sont en perte de vitesse et il leur faudra changer de fusil d’épaule s’ils espèrent garder encore la ‘’maison blanche de Wologuèdè’’.
Il est sans doute vrai que les législatives ne sont pas les communales et municipales mais la réalité c’est que ce sont pratiquement les mêmes acteurs qui se retrouvent encore sur le ‘’ring électoral’’. L’UN et le PRD qui ont montré qu’ils ont beaucoup à revendre pourraient, avec un certain Azannaï dont l’aura est en hausse depuis les législatives, se voir en position de prendre l’hôtel de ville de Cotonou aux Soglo. Et d’autant plus les actuels locataires de la Mairie de Cotonou vont à ces consultations sans leur atout majeur : le président-maire Soglo.
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