Communales et locales 2015 : des élections maudites

Attendues depuis 2013, maintes fois reportées et éclipsées par les législatives, les élections communales ont eu enfin lieu ce dimanche. Pas sans difficultés ou sans faute. Aux nombreux cafouillages observés dans l’organisation, s’est ajouté un imprévu de dernière heure qui est la pluie.

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Conséquence : le taux de participation a été faible dans beaucoup de régions. Ouf ! Les élections communales ont pu se tenir enfin. Pour la première fois depuis 2008, les élections communales et municipales ont pu se tenir hier. Si on peut se réjouir d’avoir organisé ces élections que le gouvernement et plusieurs acteurs politiques ont qualifié d’élections « non constitutionnelles », donc pas trop importantes, on peut bien regretter le fait que ce scrutin ait connu autant de couacs. A l’instar de toutes les élections au Bénin avec leurs lots de retard, de manque de matériels par endroit, de pénurie de bulletins uniques celles d’hier en ont ajouté leur dose personnelle de combles. C’est une première fois que les populations d’une localité décident d’arrêter le scrutin sous prétexte que le bulletin unique utilisé dans cet arrondissement ne comporte pas le logos d’un parti. C’est le cas à Takon dans la commune de Sakété où les popularisations, irritées par l’absence de logos Fcbe sur la liste. A plusieurs endroits, différents problèmes ont été notés. Sur le plan de l’organisation matérielle, ces élections ont été en deçà de l’espérance. Mais l’autre grand problème c’est le taux de participation

Une élection maudite

C’est normalement depuis mars 2013 que ces élections devraient être organisées. Les maires ont bénéficié d’un bonus de plus de deux ans. Il y a d’abord eu une loi des députés qui a reporté sine die les élections communales puis une décision de la Cour constitutionnelle qui programme son organisation après les législatives. Mais cela n’a pas suffi. La Cena ; elle-même, organisatrice du scrutin a ajouté sa part en disant qu’elle ne pourra honorer la date proposée par la Cour constitutionnelle. Près d’un mois après on se rend compte qu’elle n’a pas un travail exempt de critiques. Le comble c’est le taux de participation très faible. En effet, les nombreux ajournements ont conduit le scrutin dans la période des pluies ce qui a empêché beaucoup d’électeurs déjà démotivés et préoccupés par les problèmes de survie d’aller voter. Comme quoi un malheur n’arrive jamais seul.

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