Exploitation sexuelle de femmes : des soucis pour les casques bleus

De plus en plus accablés par des accusations d’exploitation sexuelle sur des femmes, les casques bleus ont des soucis à se faire. C’est l’Onu elle-même qui dans un rapport de son bureau des services de contrôle interne qui vient de reconnaître que les soldats qu’elle envoie pour des missions de maintien de la paix se rendent coupables d’exploitation sexuelle de femmes.

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Selon le rapport, qui fait allusion à des centaines de cas concrets en Haïti, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et au Libéria, des casques bleus contraignent de nombreuses femmes à troquer le sexe contre des biens parmi lesquels, l’argent, des téléphones portables, des bijoux voir même de la nourriture. Ce qui rejoint le cas récent des accusations contre des soldats français en Centrafrique. Le rapport accablant du Bureau des services de contrôle interne de l’Onu répertorie au total 480 plaintes d’abus et d’exploitation sexuels. Ceci entre 2008 et 2013. C’est dire qu’actuellement ces chiffres devraient avoir atteint des niveaux inquiétants. Et dans la plupart des cas, il s’agit d’abus sur des mineurs. Des confessions des victimes, il s’avère qu’elles se retrouvent dans l’obligation d’accorder ses faveurs sexuelles parce que malmenées par la faim et la précarité dans laquelle elles sont. Ces actes déshumanisants préoccupent désormais l’Onu dont l’image en est ternie. L’Onu a à ce sujet annoncé en début de ce mois l’ouverture d’enquête externe indépendante pour identifier les soldats qui ont entretenu ce commerce illicite de sexe. Il est à souligner que des mesures pour empêcher cela ont été prises. Mais à en croire le Bureau des services de contrôle interne de l’Onu les prolongations des délais, un manque d’assistance aux victimes font que ces mesures apparaissent inefficaces. Le défi à relever pour ce problème est aussi celui de la prévention. Il serait judicieux que l’Onu accorde une attention particulière à la prévention avec des séances de sensibilisations accrues à l’endroit des populations cibles mais aussi de ses soldats.

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