Gilles Gnonnas, digne héritier d’un maestro du groupe Africando

Toujours actif après 25 ans de vie musicale, le salsero Gilles Gnonnas, artiste musicien chanteur a donné samedi un étincelant  concert Salsa à l’Institut français du Bénin (Ifb) de Cotonou où il a par son talent, prouvé qu’il est le digne fils de Gnonnas Pédro, l’un des maestro du célèbre groupe Africando.

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« C’était très intéressant. Je pensais qu’on n’en finirait jamais ! » S’est exclamée samedi, une jeune dame française,  après plus de deux heures passées en compagnie de Gilles Gnonnas pour une soirée Salsa. L’artiste musicien salsero, fils de Gnonnas Pedro, un des grands talents qui ont écrit les plus belles pages du célèbre groupe musical Africando, a donné samedi un concert à  l’Institut français du Bénin (Ifb) de Cotonou devant un public emballé qui a dansé durant  148 minutes. En compagnie de son groupe, « les Dadjè’s Band », l’héritier d’un maestro du groupe Africando a transformé le public de l’Ifb en club de danse salsa. Blancs, Noirs et une  Asiatique  ont tous, en couples de circonstance pour les uns, et de véritables pour d’autres, occupé la piste de danse pour vivre une soirée particulière. Et cela n’a pas manqué. Gilles  leur a permis cela. D’un chant à l’autre, les couples danseurs de salsa se défont et se refont dans une combinaison en harmonie avec les combinaisons mélodieuses de variétés Salsa que Gilles et son Dadjè’s Band offrent. Les corps s’entrelacent, s’entremêlent dans des pas de danse qui allient décence, délicatesse, grâce, sensualité,  charme et affection comme pour dire à Gilles Gnonnas « fait nous jouir de la salsa comme ton père Pedro savait bien le faire avec ses compagnons d’Africando ».

Gilles et Pedro

Jean Pliya, l’autre célèbre écrivain béninois que les Béninois ont conduit à sa dernière demeure jeudi 28 mai dernier avait avant sa  mort, enseigné que c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle. Samedi, à l’Ifb on a pu se convaincre qu’en musique, Gilles se tisse au bout de Pedro pour perpétuer l’héritage musical de l’illustre disparu. Dans le répertoire de chants faisant le succulent menu qu’a concocté Gilles, se trouvent plusieurs morceaux de Pedro et du groupe Africando. Tout comme lui, Gilles sait aussi faire un mélange d’Agbadja et de Salsa. Gilles n’est pas pour autant prolifique que son père. En 25 ans, il n’a que deux albums. Mais, cela se comprend. Pour son talent recherché, les promoteurs des bars les plus chauds de Cotonou comme « Yes Papa !», l’occupent  à l’animation. Gilles n’en finissait pas de rappeler l’habituel rendez-vous de ce lieu.

Une identité

Bien qu’étant sur les traces de papa, Gilles a aussi une identité. L’artiste filiforme et géant, a de ses pas de danses qu’on ne retrouvait pas chez le maestro d’Africando dont le talent était hors pair. Sur scène, Gilles allie musique, danse et humour pour avoir l’attention de son public jusqu’à la fin. A le voir se mouvoir, on dirait une anguille. Quand il lui arrive de  battre des épaules et des bras, on voit en lui l’image d’un héron dansant. Son look de Cow-Boy de far-west, avec son pistolet automatique en bois qu’il porte dans un étui accroché à un pan de son pantalon, le particularise. Gilles Gnonnas, faut-il dire, fait honneur à son feu père et à la Salsa.

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