Joseph Djogbénou : «L’Etat doit indemniser les spoliés d’Icc Services »

Elu il y a quelques jours président de la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale, Joseph Djogbénou était l’invité de l’émission « Cartes sur Table » de ce dimanche 21 juin 2015. Le député de la 16ème circonscription électorale met l’Etat face à sa responsabilité dans le scandale Icc Services et Consorts.

Publicité

«Il faut un fonds d’indemnisation des spoliés d’Icc Services et Consorts». Telle est l’opinion exprimée par Joseph Djogbénou dimanche dernier. Le président de la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale était l’invité de l’émission «Carte sur Table» de la radio Océan Fm. Au menu, l’actualité nationale, marquée par les élections municipales et le remaniement gouvernemental, mais aussi le dossier ICC Services et Consorts. Scandale de plusieurs milliards de Fcfa dans lequel les victimes se comptent par milliers, le dossier Icc Services et Consorts a été récemment remis à l’ordre du jour par l’honorable Janvier Yahouédéou.

Par une déclaration à la tribune de l’hémicycle, le député Rb-Rp de la 24ème circonscription a révélé le présumé détournement d’une somme de huit milliards, recouvrée auprès des structures illégales de placement d’argent et destinée aux épargnants. Cette dénonciation a relancé la polémique avec à la clé un bras de fer entre l’Agent judicaire du trésor, Sévérine Lawson et l’élu du peuple. La question du remboursement des épargnants spoliés a alors refait surface. « Il faut trouver des ressources pour constituer un fonds public d’indemnisation des spoliés », a suggéré le président d’honneur du parti Alternative citoyenne (Ac). Pour lui, l’éclatement en 2010 de cette affaire des structures illégales d’épargne, dont Icc Services, est dû à «l’apathie et au mauvais fonctionnement de notre Etat ». Le célèbre avocat du barreau du Bénin et professeur agrégé de droit estime que l’Etat doit agir en responsable et soulager les populations. « Icc Services a quelque chose à avoir avec la baisse du pouvoir d’achat des populations, analyse-t-il. Pour donner un souffle à l’économie, il faut aussi régler ce problème en indemnisant les spoliés.» Cependant, nuance-t-il, «cela n’exclut pas la responsabilité pénale et politique» des personnes impliquées dans le scandale. Et la responsabilité politique voudrait que «les populations sanctionnent le régime Yayi pendant les prochaines échéances électorales».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité