Kindé Gazard rompt son silence coupable par de fausses «lamentations»

Après 04 ans passés au poste de ministre de la santé, c’est toute amère et chagrinée que Dorothée Kindé Gazard est partie de ce ministère après une cérémonie de passation de charges à son successeur Pascal Dossou Togbé. Elle a révélé les conditions indicibles dans lesquelles elle a travaillé mais dont elle s’est visiblement accommodée en se gardant de les dire tout haut avant son éviction du gouvernement.

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Dorothée Kindé-Gazard, la désormais ancienne ministre de la santé du Bénin a fini par quitter ses œufs pourris. Il aura fallu 04 années pour la voir faire des déballages sur la situation paranormale dans laquelle elle a en toute complaisance, dirigé un secteur hautement sensible que celui de la santé au Bénin. Lundi dernier, avant de passer le témoin à son successeur Pascal Dossou Togbé, Mme Kindé-Gazard a dans un discours enflammé fait savoir qu’elle est restée « sans Directeur de cabinet depuis 32 mois, sans Directeur de la programmation et de la prospective depuis 26 mois, sans secrétaire général depuis 29 mois, sans directeurs généraux pour l’agence de la gratuité de la césarienne et de celle de l’assurance maladie depuis de nombreux mois ».

Connaissant sa réputation de femme rigoureuse, on se demande comment et pourquoi le professeur titulaire de parasitologie-mycologie a accepté de travailler dans ces conditions inconfortables. « Nos réalisations auraient été infiniment plus importantes si nos ambitions et nos plans d’actions n’avaient pas été bridées et contrées par des conditions de travail inimaginables » a elle-même dit.

Et pourtant, celle qui aurait pu être à la Direction Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) n’a pas rendu le tablier en réaction à des conditions visiblement pénibles de travail qu’on lui a imposées pendant tout ce temps. Comme si elle était l’hercule du secteur de la santé, elle s’est résignée à tout faire sans conseillers techniques, sans directeurs techniques et en absence de directeurs départementaux. Aussi faut-il chercher à savoir si elle ne complairait pas dans cette posture pour le reste du temps du régime Yayi si le chef de l’Etat, bien que connu pour sa façon peu orthodoxe de faire, prolongeait son séjour à la tête du ministère de la santé.

Tâches noires de Kindé-Gazard

Parlant de ce départ comme un « soulagement » et appelant à « une délivrance du ministère de la santé des hantises inexpliquées» le professeur Kindé-Gazard a indéniablement beaucoup de réalisations à son actif. Et comme elle le reconnaît c’est un résultat analysable en un « peu mieux faire ». Cela s’entend que celle que le nouveau ministre appelle une « école en déplacement » a raté le coche par endroit et n’est donc pas une ministre ‘’sainte nitouche’’. Et l’une des tâches noires de son passage dans le gouvernement de Boni Yayi est la crise dans le secteur sensible de la pharmacie.

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Dorothée Kindé-Gazard laisse derrière elle un secteur de la pharmacie divisé avec deux ordres à couteaux tirés. Elle a vertement soutenu la mise en place d’un nouveau bureau de l’ordre des pharmaciens du Bénin contre l’ordre existant. Et si à cela on ajoute le dossier du Régime d’assurance maladie universelle (Ramu) qu’elle a contribué à lancer pour des visées électoralistes à peine voilée de Boni Yayi en quête d’un second mandat, Mme Dorothée Kindé-Gazard a autant à se reprocher qu’elle reproche à son bourreau non nommé

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