«L’histoire de mon pays, le Bénin » : le dernier chef-d’œuvre de Jean Pliya

04 jours après l’inhumation de son auteur, fruit de 04 années de travaux de réédition, «L’histoire de mon pays, le Bénin» dernière œuvre de l’écrivain émérite, homme de lettres, homme d’Histoire  béninois Jean Pliya, a été lancée hier lundi 1er juin 2015 à Bénin royal hôtel de Cotonou en présence de plusieurs personnalités scientifiques, culturelles, littéraires  du pays sous la coordination des éditions «La croix du Bénin» qui a eu le privilège d’assurer l’édition de ce livre refaçonné dont on assure qu’il  sera un «best-seller».

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Décédé et inhumé, Jean Pliya vit encore. Il est réapparu hier à Bénin royal hôtel où a eu lieu la cérémonie de lancement à titre posthume de son ouvrage, «L’histoire de mon pays, le Bénin ». Bien évidemment, l’écrivain émérite que pleurent le Bénin et l’Afrique vit encore et parle à ses proches, ses lecteurs  à travers ses œuvres. Et «L’histoire de mon pays, le Bénin », témoigne de ce qu’il  demeure ad vitam aeternam pour conter aux Béninois, l’histoire de leur pays de la période pré à la période post en passant par la période coloniale. Il s’agit d’un livre d’histoire  réédité pour la 4ème fois mais cette fois-ci, «revue, augmentée et corrigée» par l’auteur lui-même et quelques collaborateurs, selon le père Crépin Acakpovi, directeur des éditions «La croix du Bénin» et nouveau directeur de la  publication de l’hebdomadaire catholique du même nom.

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Précieux cadeau d’adieu physique

On connaît beaucoup d’ouvrages de l’homme dont la prolixité intellectuelle est hors paire. Mais pas autant pour se disculper du devoir de rechercher, trouver, s’octroyer, consulter et conserver la nouvelle édition de «L’histoire de mon pays, le Bénin» que Jean Pliya a pris le soin de bien façonner avant de  tirer sa révérence à quelques jours du lancement officiel initialement prévu pour le lundi de Pentecôte avant d’être repoussé par la nouvelle de son décès. Les témoignages des sommités scientifiques et littéraires béninoises et de témoins des travaux de réécriture montrent à cet effet l’importance de ce livre. Dès sa première parution en 1971 sous le titre «histoire  de mon pays, le Dahomey» apprend le présentateur Abbé Acakpovi, l’ouvrage comblait les lacunes d’inexistence d’un livre sur l’histoire, la vraie du Bénin, en dehors de celui écrit par l’administrateur colonial  Robert Cornevin. Edité pour être enseigné aux élèves du primaire, l’ouvrage de 196 pages, intégralement en couleur, contient «53 leçons  avec un résumé à la fin de chacune». Mais informe, le présentateur, il s’agit d’un «chef-d’œuvre»  dont l’«immensité et la richesse» dépassent le niveau  des petits enfants du primaire à qui il  était prédestiné dès l’origine étant donné que Jean Pliya avait été sollicité en tant que grand homme d’histoire pour écrire un manuel d’histoire à l’intention de cette cible. Et parlant de son contenu, il apprend que des photos témoins de l’histoire, sorties des ruines des musées font l’illustration. Entre autres, l’œuvre contient, le très  bien apprécié ‘’discours d’adieu’’ du vaillant héros de la résistance à la pénétration coloniale, le roi Gbéhanzin qu’avait écrit son auteur, dans son autre livre «Kondo, le requin». S’y sont restituées avec une grande fidélité et précision historique, les histoires des plus grands royaumes du Bénin, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest.  De cet ouvrage  publié à un moment où les écoles et universités du Bénin souffrent cruellement du manque de repère bibliographique historique, dit l’abbé, est «un héritage», une mine «d’histoire»  laissée à la postérité.  Pour lui, «L’histoire de mon pays, le Bénin» est, un «testament  de grande portée». Avec une rigueur  scientifique dans le travail dont ont témoigné de nombreuses personnes l’ayant côtoyé de son vivant, Jean Pliya dans cet ouvrage,  poursuit-il, «a conduit l’histoire de notre pays jusqu’aux traits saillants».

Les grands contributeurs

Cette édition   revue et totalement réaménagée du livre «L’histoire de mon pays, le Bénin» a été  possible grâce à des contributions de tailles du professeur   Sébastien Sotindjo et de l’enseignant d’histoire géographie à la retraite Athanase Houéto, tous deux d’anciens étudiants de l’auteur. En dehors de ces deux, il y a le feu père André Quenum, ex-directeur de la Croix du Bénin, qui a dirigé les travaux de réédition de 2011 jusqu’à sa mort, il y a six mois. Avec le ‘’frère Pliya’’, ils sont les deux cerveaux de ce travail dont ils n’ont pas connu le lancement. A la cérémonie d’hier, de nombreux témoignages ont rappelé les qualités des deux hommes surtout, du célèbre écrivain et homme de foi. Reste à bien prendre soin de cet important héritage qu’il a légué à la postérité et prier comme son confesseur, représentant l’Archevêque de Cotonou empêché,  « plaise à Dieu d’envoyer beaucoup de Jean Pliya dans ce pays» pour que ce pays  puisse se relever.

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