Le PCB soutient les étudiants et appelle à la suppression du LMD

Le 1er secrétaire du Parti communiste du Bénin, Philippe Noudjènoumè, a animé vendredi dernier au siège du parti, un point de presse. Au menu : la situation de tension qui a prévalu la semaine écoulée à l’Université d’Abomey-Calavi.

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Les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi ont eu raison d’organiser leurs mouvements de grève. C’est ce que pense le Parti communiste du Bénin (PCB) par la voix du 1er secrétaire, le Professeur Philippe Noudjènoumè, qui a animé ce vendredi 12 juin 2015 un point de presse. Lors de ce point de presse tenu au siège du parti à Cotonou, après être revenu sur les raisons des mouvements- la suppression de la session de rattrapage à la Faculté des Lettres, Arts et sciences humaines (Flash)- le professeur Noudjènoumè a laissé entendre que les « étudiants ont raison de rejeter la session unique ». Car, a expliqué le 1er secrétaire, « tous ceux qui dirigent aujourd’hui le pays, les enseignants y compris l’équipe rectorale ont tous bénéficié d’au moins deux sessions, qu’ils aient étudié au Bénin ou en Europe. Mieux, des partiels s’organisaient avant les sessions de sorte que l’étudiant avait plusieurs notes au choix ». Dans ses propos, le Professeur Noudjènoumè, a également fait remarquer qu’en comparaison à ce qui se fait ailleurs dans les universités du monde, ce que vivent les étudiants béninois est inouï.

« Il faut supprimer le LMD »

Ces misères que vit l’étudiant au Bénin, aux dires du conférencier, a pour nom le système LMD. Selon le Professeur Noudjènoumè, ce système en vigueur au Bénin depuis 2012 qui se caractérise par l’organisation en unités d’enseignement capitalisables et transférables, une organisation en semestre crédité et une architecture de diplôme fondée sur la trilogie de Licence, Master et Doctorat, est le centre de tous les malheurs actuels des étudiants.

Le premier des malheurs, à en croire le 1er secrétaire, c’est la privatisation de l’Université et l’exclusion des fils de pauvres de l’enseignement supérieur. Se basant sur les coûts de formation dans les universités nationales, le Professeur Philippe Noudjènoumè a montré qu’avec le LMD, les universités publiques se privatisent. Toute chose qui « limite l’enfant du paysan à la Licence ». Outre, la cherté des formations, le conférencier a mis l’accent sur les conditions même d’études dans les universités où « tout manque cruellement ». Conséquence : mutualisation des amphis, matraquages, arrêt de deux ans entre la Licence et le Master, et échec massif. « Quel que soit le bout qu’on le prend, aujourd’hui le LMD concentre tous les maux du monde universitaire », insiste le Professeur Noudjènoumè.

Se basant sur la manière dont ce système a été imposé et les conséquences de sa mise en œuvre, Philippe Noudjènoumè invite à sa suppression. Dans ce sens, il appelle tout le monde à se « lever » pour mettre fin à ce système.

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