Remaniement ministériel: Yayi met en souffrance les maigres ressources de l’Etat

Attendue depuis l’élection de douze des ministres du président Thomas Boni Yayi, la nouvelle équipe gouvernementale a été dévoilée depuis ce jeudi 28 juin 2015. Cette nouvelle équipe compte contrairement à la dernière, 28 membres, donc, une augmentation d’un membre.

Publicité

Cette augmentation du nombre de ce gouvernement déjà jugé pléthorique suscite un certain nombre d’interrogation notamment sur la politique de gestion des squelettiques caisses de l’Etat continuellement mises à mal par de nombreux scandales financiers et économiques de ces neuf dernières années et la mal gouvernance.  On se demande, entre autres, si l’objectif des gouvernements successifs du Docteur-président aux commandes du pays depuis avril 2006 est de renflouer les caisses de l’Etat pour le financement du développement du pays  ou simplement de les mettre en souffrance.

A voir en effet, l’effectif et les dénominations de certains ministères dont le bien-fondé de leurs créations restent à démontrer comme c’est le cas du nouveau ministère de l’Hydraulique alors qu’il existe déjà un ministère en charge du secteur de l’Eau, on est en droit de s’interroger sur les professions de foi du président Boni Yayi en ce qui concerne la réduction du train de vie de l’Etat.

Dans l’actuel gouvernement du Docteur-président, on compte trois ministères en charge de l’Education dont deux supers-ministres notamment un Vice-premier ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et un ministre d’Etat chargé de l’Enseignement secondaire. Ceci, alors que lors des différents fora sur l’Education, il a été maintes fois déjà recommandé de fusionner tous les ministères en un. On se demande bien l’intérêt de l’existence d’un ministère en charge l’Emploi des jeunes quand il y a à la fois un ministère de la jeunesse, un ministère en charge de la reconversion et de l’insertion professionnelle des jeunes.

Est-il besoin d’avoir également un ministère chargé de la microfinance quand on peut en faire une direction du ministère désormais d’Etat chargé de l’Economie, des Finances et programmes de dénationalisation ? Il est clair que non. A quoi rime cette augmentation de l’effectif du gouvernement avec souvent des titres ronflants comme Vice-premier ministre dans un régime qu’on sait pourtant présidentielle si ce n’est que de la fantaisie et du pur gaspillage des ressources ? Boni Yayi aiderait mieux le pays en suivant l’exemple de la France où le gouvernement de son « grand ami » Hollande ne compte que 16 membres.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité