Sénégal : l’Onu réclame la libération de Karim Wade

Arbitraire, c’est ainsi qu’un groupe de travail des Nations-Unies juge la détention de Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. Des conclusions de ce groupe de travail qui s’est prononcé sur le cas de Karim Wade, il ressort que sa détention est en contradiction avec les articles 9 et 10 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

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De même, indique-t-on, elle viole le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Pidcp) en ses articles 9 et 14. De ce fait, il est ordonné à l’Etat sénégalais de libérer dans un bref délai, Karim Wade. Sa détention selon les mêmes sources, relève des catégories I et III. En catégorie I, les experts soulignent qu’une détention qui ne peut véritablement être justifié sur des bases légales est « arbitraire ». Même remarque au niveau de la catégorie III qui stipule qu’un procès qui ne s’est pas déroulé dans les normes internationales requises pour être équitable est d’une « gravité conférant à la privation de liberté un caractère arbitraire ».

Sur cette base, le groupe de travail qui passe Karim Wade pour une victime, exige que l’Etat sénégalais répare les dommages à lui causés. Karim Wade a été détenu pendant 18 mois avant son procès. Cela, selon les experts, est le double de ce prévoient les normes internationales qui préconisent au total neuf mois dont 01 mois de mise en demeure, 06 mois de détention provisoire et 02 mois de procès. Karim Wade rappelle-t-on, n’a pas comme les autres prévenus, bénéficié d’une liberté provisoire. Au regard de ce fait, le groupe de travail de l’Onu estime que le procès n’a pas été équitable.

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