Affaire trafic d’armes entre le Bénin et la Côte d’Ivoire : le gouvernement appelé à s’expliquer

Après les dossiers « empoisonnement » et « coup d’Etat », voici encore une nouvelle affaire  aux odeurs du souffre qui éclabousse le Bénin et son président Boni Yayi. Comme les deux premiers, ce dernier laisse dubitatif  quant à sa véracité.

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Mais de ce « Yayi », qu’aurait présenté le document supposé confidentiel de la Dgse comme un « personnage cupide et mercantile », que des autres acteurs béninois cités avec force précision dans cette affaire, il a une nécessité: s’expliquer et laver l’honneur de tout le pays.

Le Bénin fait à nouveau la une de la presse dans plusieurs pays africains. A peine a-t-on fini de bénéficier de la visibilité internationale offerte par cette visite de François Hollande que le Bénin retombe des ses travers  de république mafieuse. Selon le supposé document confidentiel  de la Dgse dont s’est servi un confrère de la presse ivoirienne, Yayi aurait servi d’intermédiaire au président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire pour acquérir d’importantes armes d’un montant de 60 milliards de francs.

Ce dernier,  craignant de ne pas perdre le pouvoir par une rébellion armée, aurait décidé de commander via le Bénin des armes afin d’échapper à la résolution 2153 du Conseil de sécurité des Nations unies relative à l’embargo sur les livraisons de matériels militaires à destination du pays. Ces armes ont transité par le port de Cotonou, entreposées un moment à la présidence de la république avant d’être envoyées en Côte d’ivoire dans la région de Gamina dans le nord du pays. Pour bien mélanger les pièces du buzz , les sous ont transité par des sociétés écrans chypriotes appartenant réellement à des proches du président Boni Yayi dont son fils cadet Chabi Yayi et son beau- frère Marcel de Souza un peu en froid avec lui. Ce dernier a d’ailleurs réagi à cette affaire sur sa page facebook et parle de « canular de mauvais goût».

Lire Trafic supposé d’armes au profit de la Côte d’Ivoire: Marcel de Souza se prononce

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D’autres personnalités de l’armée béninoise comme le général Cocouvi Amoussou, directeur du cabinet militaire du Chef de l’Etat et le capitaine de vaisseau Randolphe Houénou, responsable de la direction du matériel du ministère de la défense ont été cités pour avoir contribué à cette transaction illicite d’armes. Les ramifications françaises et ivoiriennes et des précisions apportées par ce document amènent à bien croire qu’il s’agit d’une affaire sérieuse. Mais depuis près d’une semaine que cette affaire fait le buzz sur les réseaux sociaux, aucun membre du gouvernement béninois n’a réagi, encore moins  un des intéressés cités dans l’affaire.  Certes, il s’agit d’affaire d’armes classée souvent « secret défense » et donc confidentielle. Mais la moindre réaction officielle pourrait rassurer les Béninois surtout que le Chef de l’Etat présenté comme un « personnage cupide et mercantile ». La rumeur et la campagne de sabotage courent toujours. Au gouvernement d’y mettre un terme  en donnant sa version.

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