Assassinat du juge Sévérin Coovi : le cuisinier Clément Adétona condamné à la perpétuité

Le procès de l’affaire relative à l’assassinat du Juge Sévérin Coovi, ancien président de la Cour d’appel de Parakou, a connu son épilogue hier sur un goût d’inachevé. Et ce, même si Clément Adétona, seul témoin du crime crapuleux,  a été condamné à la perpétuité pour complicité d’assassinat. 

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Le verdict est enfin tombé. Dans le procès de l’affaire relative à l’assassinat du juge Sévérin Coovi, ancien président de la Cour d’appel de Parakou, la Cour d’assises de Parakou a prononcé hier son verdict. La Cour, après avoir requalifié les faits d’assassinat en complicité d’assassinat, a reconnu le sieur Clément Adétona coupable de complicité d’homicide volontaire avec préméditation sur le juge Sévérin Coovi dans la nuit du dimanche 6 novembre 2005 et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité et au paiement des frais de justice à l’Etat. Les deux autres personnes, Raïmi Moussé et Ramane Amadou, accusées et gardées derrière les barreaux depuis une dizaine d’années dans cette affaire d’assassinat du premier président de la Cour d’appel de Parakou ont, elles, été déclarées non coupables par la Cour et ont été simplement et purement été relaxées au bénéfique du doute. L’honorable Rachidi Gbadamassi dont le nom est plusieurs fois revenu dans cette affaire pour laquelle il avait été également gardé derrière les barreaux dans cette affaire, lui, avait bénéficié il y a quelques années d’une remise en liberté provisoire puis définitive par la suite.

Il faut préciser qu’en dépit de ce verdict, l’audience se poursuivra ce jour. Cela, car Me Hugues Pognon s’est constitué partie civile en faveur des héritiers du défunt président de la Cour d’appel.

Goût d’inachevé

Ce verdict qui intervient environ dix ans après les faits, laisse un goût d’inachevé. En effet, dans cette affaire, en dépit de la durée du procès et des différentes diligences faites par la justice pour élucider l’affaire, on ne connaît ni les auteurs de ce crime crapuleux commis sur la personne du juge Sévérin Coovi ni le mobile du crime encore moins les circonstances dans lesquelles il a été commis. Le cuisinier du juge Clément Adétona, « œil de la justice » comme il se plait à le dire, affirme ne rien se rappeler. Il se cache derrière une affaire à dormir debout de « noix mystérieuse » sous l’emprise de laquelle il aurait été au moment des faits. Cette ligne de défense du cuisinier de l’ex- président de la Cour d’appel de Parakou qui, faut-il le rappeler, est un repris de justice, n’a nullement permis d’élucider ce crime.

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Rappelons que le juge Sévérin Coovi, alors premier président de la Cour d’appel de Parakou, a été retrouvé mort dans la malle arrière de son véhicule de fonction le 7 novembre 2005 aux environs de 14 heures. Et ce,  le long d’une voie pavée au quartier Zongo dans le troisième arrondissement de Parakou

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