La Renaissance du Bénin risque de voler en éclat. Le parti des ‘’Houézèhouè’’ est actuellement miné par une crise profonde qui ne dit pas son nom. Cette dernière crise qui a été matérialisée dans la journée de ce mercredi 22 juillet à Bohicon par une marche de protestation des militants du parti contre le président Léhady Vinagnon Soglo est née des dernières élections communales et municipales du 28 juin 2015. Pour les militants en colère contre le chef du parti, il y a eu un “tripatouillage de la liste de candidat de l’alliance Renaissance du Bénin- Réveil patriotique’’ dans l’arrondissement de Ouassaho dans la commune de Bohicon.
Selon eux, la liste constituée par l’alliance avait comme premier titulaire dans cet arrondissement le sieur Léopold Sègblévi et Prince Sonon Aligbonon son suppléant. Ce que le dernier n’aurait d’ailleurs pas aimé et aurait même battu campagne contre la liste de l’alliance. Mais à la proclamation des résultats il y a une semaine par la Commission électorale nationale autonome (Céna), c’est curieusement le suppléant Sonon Aligbonon qui a été proclamé élu en lieu et place de Léopold Sègblévi alors titulaire. Pour les manifestants, cette manipulation de la liste de candidature en faveur du sieur Aligbonon émane d’une seule personne: le président du parti, Léhady Vinagnon Soglo. Et ce, à en croire les marcheurs, dans le seul dessein de déstabiliser le maire de la ville de Bohicon, Luc Sètondji Atrokpo. Les manifestants, très menaçants, demandent alors un rétablissement de cette situation.
Cette situation qui est un linge sale qui aurait dû être lavé en famille mais qui a été transporté sur la place publique n’est de nature à garantir la cohésion de ce parti. Et ce, en cette période très sensible où le parti a été fragilisé à Abomey où des défections avaient été enregistrées à la veille des législatives dernières avec le départ du maire Alain Nouatin et certains conseillers du parti.
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