Hémicycle : Eric Houndeté maintient le cap du contrôle de l’action gouvernementale

Contrairement à ce qu’on pourrait redouter, malgré son élection au poste de premier vice-président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Eric Houndeté n’a pas mis fin à ses questions orales et écrites au gouvernement.

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Une preuve que le devoir de réserve institutionnelle ne doit pas servir de subterfuge au mutisme et à l’inaction face à la mal gouvernance. Les interpellations du gouvernement par le député Eric Houndété vont-elles se poursuivre? Cette question est certainement venue à l’esprit de bon nombre d’observateurs de la vie publique béninoise dans la nuit du 19 au 20 mai 2015. C’est, pour rappel, à cette date, que le député de l’Union fait la Nation (Un) Eric Houndété, a été élu, comme tous les autres membres du bureau, premier vice-président de l’Assemblée Nationale. Bon nombre de Béninois pensaient que, pour raison de réserve institutionnelle, le tout nouveau deuxième patron de l’institution parlementaire mettrait fin à son activisme à l’Assemblée Nationale. En effet, le député Un de la cinquième circonscription électorale s’est illustré sous les cinquième et sixième législatures par son engagement et ses actions pour une meilleure gouvernance publique au Bénin. Dans les faits, cet engagement a été matérialisé par ses nombreuses d’actualités, ses questions orales ou écrites au gouvernement. Le probable futur candidat unique de l’Un à la présidentielle de 2016 n’hésitait pas à demander des comptes au gouvernement Yayi sur des dossiers de préoccupation nationale, fussent-ils politique, économique ou social. Il est, sans doute, le député béninois ayant le plus interpellé le gouvernement pendant les deux législatures précédentes. En plus du vote des lois et du budget, Eric Houndeté s’évertuait à effectuer la deuxième mission fondamentale du député : le contrôle de l’action gouvernementale.

Le style Houndété continue !

Après la promotion d’Eric Houndété à un si haut poste de responsabilité, on redoutait donc un relâchement dans son activisme. Eh bien, le premier vice-président de l’Assemblée Nationale n’a pas oublié ses bons réflexes d’apôtre de la bonne gouvernance. Il a décidé de poursuivre, de plus belle manière, ce qui a emmené le doyen Jérôme Carlos a parlé du ‘’Style Houndeté’’ dans l’une de ses chroniques. Les faits pour justifier cette déduction sont patents. Environ deux semaines après l’investiture du Bureau de l’assemblée nationale, Eric Houndété a interpellé le gouvernement sur la dissolution de l’Inspection Générale de l’Etat (Ige). En posant cet acte, il a comme d’habitude, répondu favorablement à l’appel de la population. Celle-ci s’interrogeait sur les motivations réelles de la dissolution de l’Ige, notamment dans un contexte de réveil de dossiers à scandales financiers. La dissolution de l’Ige intrigue encore plus lorsqu’on se rappelle que le chef de l’Etat l’a souvent utilisé comme un instrument de harcèlement de ses adversaires politiques, avec des audits sans lendemain et des sanctions administratives sans suite judiciaire des dossiers incriminés.

Quelques jours après, Eric Houndété fait encore parler de lui avec deux questions d’actualité au gouvernement. Elles portent sur les chantiers routiers. Il demande des explications au gouvernement sur la réalisation des routes Pahou-Ouidah, Comè-Lokossa-Dogbo et de la bretelle Zounhuè-Athiémé-Frontière du Togo. Il en est de même pour les projets de construction des routes Tangbo-Zè, Ouègbo-Toffo et Parakou-Ségbana. En agissant ainsi, Eric Houndété se montre conscient du fait que l’obligation de réserve institutionnelle et la courtoisie républicaine ne doivent pas empêcher un député à accomplir entièrement la mission pour laquelle il a été élu. A l’écoute donc du peuple qui a soif de bonne gouvernance, Houndété poursuit sa croisade contre les dysfonctionnements et les tares dans la gestion des programmes de développement, engagés par le gouvernement Yayi. Des programmes qui sont, le plus souvent, caractérisés par une gestion mauvaise et opaque

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