Inculpé pour complicité d’assassinats, viols et des chefs connexes, Dadis Camara, l’ex chef de la junte guinéenne a, pour la première fois, admis sa « responsabilité morale » dans le massacre du 28 septembre 2009 commis pendant qu’il dirigeait le pays. En ce qui concerne sa responsabilité criminelle, le capitaine qui a été entendu lundi dernier par des magistrats guinéens nie tout en bloc, rejetant alors les charges pénales qui pèsent contre lui.
Selon Me Jean-Baptiste Jocamey Haba, son avocat, Dadis Camara est dans la posture d’un père de famille répondant à des bêtises commises par ses rejetons. Raison pour laquelle il reconnaît que sa responsabilité morale est engagée en tant que première autorité du pays au moment des faits. Le 28 septembre 2009 faut-il le rappeler, 154 personnes ont été tuées, de nombreuses femmes violées et des dizaines de personnes gravement blessées dans la répression sanglante d’un rassemblement pacifique de l’opposition dans un stade à Conakry. Confiant de son innocence, l’ex N°1 de la junte militaire au pouvoir à l’époque, a annonce qu’il sera de retour au pays pour participer à la prochaine présidentielle.
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