Pour la énième fois, le Conseil de sécurité se réunit ce mardi 28 juillet 2015 au sujet de la situation au Burundi. Une énième rencontre qui révèle bien comment les 15 membres du Conseil de sécurité de l’Onu sont divisés sur la conduite à tenir vis-à-vis du régime de Pierre Nkurunziza qui s’est arrogé un troisième mandat controversé, envers et contre l’opposition burundaise, la communauté internationale et les partenaires techniques et financiers de son pays.
Déjà huit infructueuses réunions du Conseil de sécurité depuis l’éclatement de cette crise en avril. Au sein du Conseil de sécurité, les occidentaux très critiques envers le régime de Nkurunziza font face au bloc Russie-Chine avec des pays africains comme le Tchad, le Nigéria et l’Angola qui refusent toute ingérence dans cette affaire « interne » arguant le principe de souveraineté.
Contraste burundais
Les appréciations faites au sujet de la présidentielle de la semaine dernière conférant un troisième mandat au président Nkurunziza entretiennent un flou. Des observateurs de l’Onu, il ressort que la présidentielle a été paisible mais pas crédible. Pourtant à la veille de l’élection, des explosions ont été entendues dans le pays. Des assassinats de protestataires et autres actes d’intimidation ont émaillé la période de campagne. Les observateurs n’ont pris en compte que l’apparente tranquillité du jour du scrutin qui ne reflète pas la réalité de ce vote malgré la psychose généralisée dans le pays.
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