Présidentielle de 2016 : la désignation du candidat unique de l’Un toujours attendue

A sept mois de la prochaine élection présidentielle, le candidat unique de l’Union fait la Nation n’est pas encore désigné. Pourtant l’alliance a prévu rééditer cet exploit de 2011. Mais dans l’opinion, l’on commence à se demander pourquoi ça tarde. Maintenant que les élections législatives et municipales sont passées, les dirigeants de l’Un devraient se rabattre sur ce chantier.

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Qui sera le candidat unique de l’Union fait la Nation (Un) à la présidentielle de 2016 ? De toute évidence, voici la question que se posent observateurs de la vie politique béninoise ,  militants et sympathisants de cette grande alliance politique de l’opposition béninoise. Dans exactement 268 jours, nous serons au 06 avril 2016. Date à laquelle le président de la république, Thomas Boni Yayi doit rendre le pouvoir après deux mandats de cinq ans à la tête du Bénin. Conformément aux dispositions de la constitution béninoise, un nouveau président doit prêter serment ce 06 avril 2016. Mais avant d’en arriver là, le peuple béninois devra se rendre aux urnes pour désigner un successeur à l’actuel locataire du Palais de la Marina.  Le premier tour de la présidentielle est prévu pour le 28 février et le second tour le 13 mars 2016. L’alliance Union fait la Nation a prévu présenter un candidat unique à ladite élection présidentielle. Une seule personnalité, désignée en son sein, soit par une primaire ouvert à tous, ou exclusivement aux cadres des partis membres, portera le flambeau de l’Union. Comme ce fut le cas pour le président Adrien Houngbédji à la présidentielle de mars 2011. Seulement, à sept mois du scrutin, le candidat unique de l’Un n’est toujours pas encore connu. Jusque-là, deux noms circulent au sein de l’alliance : Emmanuel Golou, discret et moins présent dans l’opinion et Eric Houndété. Très médiatique, l’actuel premier vice-président l’Assemblée Nationale se «présidentialise» et est plus présent dans l’opinion publique. Cependant, aucun d’entre eux n’ayant reçu le feu vert de l’alliance, les deux hommes semblent plomber dans leur élan. Discipline de groupe oblige. Pour l’élection de 2011, le candidat unique de l’Union avait été désigné dans la nuit du 8 au 9 avril 2010 ; à un peu moins d’un an de l’exercice.  Pour 2016, on entrera bientôt dans la phase pré-électorale mais l’opinion ne sait pas encore qui po rtera le projet de société de cette alliance qui est restée opposée au système Yayi durant une partie de son premier mandat et pendant tout son second mandat.

Attentisme ou dissension interne ?

La situation de l’Union fait la Nation est le reflet de la tendance globale dans l’arène politique, notamment pour la présidentielle de 2016. En effet, à sept mois de l’élection, aucun leader n’a encore émergé du lot. Les présidentiables se multiplient. Actuellement, on dénombre plus de trente probables candidats. Mais aucune des grandes alliances ou partis politique n’a encore investi ou désigner de façon solennelle son candidat. La situation est la même de l’alliance Fcbe au pouvoir, à l’Un, en passant par Abt, Fdu, And ou encore les partis politique comme la Rb et le Prd. Les présidentiables comme Robert Gbian et Abdoulaye Bio Tchané qui occupaient le terrain avant même la période pré-électorale ont visiblement baissé de garde. C’est beaucoup plus les candidats, sans identité politique, comme le général Fernand Amoussou qui multiplient les descentes sur le terrain, médiatisation à l’appui. Dans les états-majors des présidentiables, on avance l’argument de l’attentisme. Etant donné que tous les schémas semblent avoir été bouleversés par l’annonce de la probable candidature du premier ministre Lionel Zinsou et de l’homme d’affaires Patrice Talon. Et donc, la recomposition du paysage politique pour la présidentielle à venir dépendrait de la posture qu’adopteront Patrice Talon et Lionel Zinsou. Cependant, dans l’opinion, l’on se demande si le retard dans la désignation du candidat unique de l’Un ne cache pas une dissension interne sur la question. Plus encore, certaines personnes voient en ce retard une stratégie pour jouer un mauvais tour aux candidats pressentis de l’Union et les mettre devant le fait accompli. Bruno Amoussou et ses pairs sont interpellé pour mettre fin à ce suspens et doter les militants et sympathisants de l’Un de leur porte-flambeau pour 2016.

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