C’est le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji et ses collègues députés qui bloquent le dossier PPEA II relatif à l’affaire de détournement de 8 milliards dans la mise en œuvre du Programme pluriannuel d’appui au secteur Eau et Assainissement (PPEA II).
C’est en tout cas ce que tente de faire le président de la république, Dr Thomas Boni Yayi. Dans sa correspondance en date du 4 août dernier et adressée au président de l’Assemblée nationale, le président Yayi a en effet écrit que dans l’affaire PPEA II, son « gouvernement a montré toute sa détermination dans le traitement du dossier en prenant toutes les dispositions appropriées en vue des sanctions administratives, disciplinaires, judiciaires en attendant la révocation des mis en cause après décision de justice ».
Le président a accusé le Parlement de faire du dilatoire. « Il en effet préjudiciable dans la situation actuelle de se refuser à aller à l’essentiel » a écrit le président. Ces phrases, loin d’être anodines, visent un dessein bien précis : livrer les élus du peuple à la vindicte populaire mais aussi à la vindicte néerlandaise. Le président de la république cherche à travers ces parties de sa correspondance à faire croire à la population et surtout aux partenaires techniques et financiers néerlandais très intransigeants sur la question des sanctions de tous ordre, qu’il a tout fait pour que les mis en cause soient punis, et ce, même s’il y avait un vice dans les procédures.Et que c’est le président de l’Assemblée nationale et ses collègues qui ne veulent nullement que soient punis les présumés auteurs, principalement l’ex-ministre de l’Energie et de l’Eau, Barthélémy Kassa.
Cela, voudra donc dire que si la partie néerlandaise devrait s’en prendre à quelqu’un s’il y avait impunité dans ce dossier, ce seraient les députés de la 7ème législature.