On s’en doutait bien. La dernière visite du chef de l’Etat béninois, Dr Thomas Boni Yayi, à Paris dans la capitale française le 18 août dernier avait un motif autre que la lutte contre Boko Haram et la préparation de la conférence internationale sur le climat prévue en fin d’année comme laconiquement annoncé par le communiqué de l’Elysée.
Selon des informations rapportées par nos confrères de l’hebdomadaire Jeune Afrique, le président de la république du Bénin est allé discuter avec son homologue français de son ennemi public numéro 1: Patrice Talon. Notamment la candidature plus que probable du richissime homme d’affaires béninois à la présidentielle de février 2016. A en croire leurs sources, le président Boni Yayi est allé signifier à son « ami Hollande » son opposition à cette candidature qui « va mettre le feu au pays ». Pour le chef de l’Etat donc, il urge que le président français, François Hollande, intervienne pour empêcher le retour au pays du magnat du coton exilé dans la capitale française depuis trois années. Il faut dire que l’homme d’affaires béninois qui, lui, se positionne plutôt comme un rassembleur entend retrouver la terre de ses aïeux le mois prochain. Cela, sans doute, pour déclarer de façon officielle sa candidature qui semble de plus en plus évidente.