Après deux ans d’exercice du pouvoir, c’est presqu’un bilan Ă mi-mandat qui doit Ăªtre fait. Un bilan qui prĂ©sente les rĂ©alisations du gouvernement dans diffĂ©rents secteurs de la vie de la nation ; la santĂ©, l’éducation, la culture, le sport, des infrastructures etc. Mais le chef de l’Etat au cours de sa sortie mĂ©diatique diffusĂ©e le dimanche 22 avril 2018, n’a pas dit le moindre mot sur les rĂ©alisations de son gouvernement. Question de fournir Ă l’opinion des donnĂ©es concrètes d’apprĂ©ciation de sa gouvernance.
L’interview du chef de l’Etat Patrice Talon, poursuivait un autre objectif que celui de prĂ©senter un bilan Ă mi-mandat. Difficile de convaincre les auditeurs et les tĂ©lĂ©spectateurs qui ont Ă©coutĂ© et regardĂ© cet entretien que les aspects abordĂ©s n’étaient pas arrĂªtĂ©s d’avance. Puisqu’il est difficile de comprendre pourquoi aucune question n’a portĂ© sur le bilan des rĂ©alisations de la gouvernance Talon. Aucune question sur le programme d’action du gouvernement, Pag qui expose les ambitions dĂ©taillĂ©es du gouvernement de la rupture. En lieu et place de ce bilan, les questions des journalistes ont essentiellement portĂ© sur les griefs qui sont portĂ©s Ă l’endroit du chef de l’Etat. Tout porte Ă croire que le chef de l’Etat entendait apporter des rĂ©ponses aux accusations qui sont formulĂ©es sur sa gestion jusqu’ici très critiquĂ©e. Par consĂ©quent, aucune question sur le bilan des rĂ©alisations de sa gouvernance après deux ans.
Pas d’explications sur le Pag sur lequel le PrĂ©sident de la rĂ©publique ne s’est plus jamais prononcĂ© en dehors de la prĂ©sentation solennelle du 16 dĂ©cembre 2018 au Palais de la Marina. Il importait pourtant que le PrĂ©sident de la rĂ©publique lui-mĂªme prĂ©sentĂ¢t Ă ses concitoyens le bilan de ses rĂ©alisations après deux ans d’exercice de pouvoir. Les citoyens auraient gagnĂ© de savoir en termes d’infrastructures, le nombre de kilomètres de routes qui ont Ă©tĂ© construites, ainsi que des ponts et mĂªme des voies asphaltĂ©es. En gardant le silence sur son bilan, le chef de l’Etat ne permet pas Ă l’opinion surtout nationale d’avoir des donnĂ©es chiffrĂ©es sur le nombre de salles ou modules de classe construits, le nombre d’hĂ´pitaux construits, mis en affermage ou privatisĂ©s. Difficile de savoir de la bouche du chef de l’Etat, le nombre d’emplois crĂ©Ă©s en deux ans, le nombre d’entreprises d’Etat fermĂ©s ou placĂ©s en gestion dĂ©lĂ©guĂ©e ou simplement privatisĂ©es.
Difficile de savoir combien de ménages en deux ans ont été connectés à l’énergie électrique ou en eau potable. Les populations resteront également dans l’ignorance du nombre de rues ou de quartiers qui ont reçu l’éclairage publique pour réduire les lieux criminogènes et des foyers d’insécurité. Il sera difficile en dehors du coton qui a bénéficié d’une promotion médiatique, les autres cultures qui ont été soutenues par le gouvernement et le nombre d’emplois générés par ses secteurs agricoles. L’opinion aurait gagné de savoir avec précision le nombre de projets phares du Pag que le gouvernement a déjà réalisé ou est en phase de réaliser. Ce sont de telles données chiffrées qui auraient permis aux populations d’apprécier avec plus d’objectivité les deux ans d’exercice du pouvoir du nouveau départ, mais hélas !
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