Nominations de Kora-Zaki et Azandé: c’est une «provocation» selon les syndicalistes

Ils sont toujours amers. Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales du Bénin notamment de la CSA-Bénin, de la CGTB, de la Cosi-Bénin et de la CSPIB n’ont pas encore digéré les difficiles mois passés à côtoyer l’ancienne ministre de la Fonction, Mêmouna Kora-Zaki et l’ancien préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé. Encore moins, leurs différentes promotions : la première en tant que Ambassadeur du Bénin près de la république du Niger et le deuxième comme ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes.

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Lors d’une conférence de presse qu’ils ont organisée ce mercredi 12 août 2015 à la Bourse du travail à Cotonou, les secrétaires généraux Dieudonné Lokossou de la CSA-Bénin, Pascal Todjinou de la CGTB, Noël Chadré de la Cosi-Bénin et Christophe Dovonon de la CSPIB sont revenus sur les promotions de leurs deux « bourreaux ». Pour les syndicalistes, les promotions de Mémouna Kora-Zaki et de Placide Azandé sont simplement une provocation, notamment de la part du chef de l’Etat béninois, Dr Thomas Boni Yayi. « C’est une provocation », a fait remarquer le Sg Pascal Todjinou qui poursuit en disant que sous d’autres cieux, ces deux nominations auraient provoqué de violents mouvements de protestation.

Rappel

Il faut rappeler que les syndicalistes ont une « dent pourrie » contre l’ancienne ministre de la Fonction publique récemment nommée Ambassadeur du Bénin au Niger après son débarquement du gouvernement, pour diverses affaires dont la plus importante est l’affaire de fraude lors du concours de recrutement d’agents permanents de l’Etat au profit du ministère de l’Economie.

Les raisons de la position des secrétaires généraux envers l’actuel ministre de l’Intérieur sont à rechercher dans la sanglante répression de leur marche pacifique du 27 décembre 2013 sur ordre de Placide Azandé alors préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral. On se rappelle qu’au lendemain de cette répression dans le sang de leur marche, les syndicalistes avaient même demandé sa démission et avait porté plainte contre l’actuel numéro 1 des flics béninois.

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