Environ 2500 Nigérians ont été expulsés du Cameroun ce jeudi 30 juillet 2015 a-t-on appris samedi. Alors que le président nigérian Muhammadu Buhari était au Cameroun où il échangeait avec son homologue camerounais Paul Biya, ses compatriotes étaient expulsés par milliers dans la ville camerounaise de Kousséri.
Cette expulsion indique-t-on, est stipulée par de nouvelles mesures sécuritaires qu’a prises le Cameroun pour limiter les risques d’attaques terroristes de la secte djihadiste nigériane Boko Haram. Selon les autorités camerounaises, les quelque 2500 Nigérians chassés de la ville située dans l’extrême nord du Cameroun sont dans des situations irrégulières.
Sachant que la présidence nigériane a indiqué que les deux chefs d’Etats ont principalement discuté des mesures sécuritaires à prendre face à Boko Haram, on peut légitimement se demander s’ils ont évoqué d’éventuelles expulsions des populations. Pour certains observateurs, avec cet incident, il est à craindre que les 2500 personnes parmi lesquelles se trouvent femmes, jeunes filles et enfants, ne soient prises en otages par la secte islamiste désormais affiliée à l’organisation terroriste Etat islamique.
Boko Haram s’est dans un passé récent, illustré dans les prises d’otages notamment de femmes et jeunes filles qui sont soumises à des traitements dégradants. On se rappelle encore du cas des lycéennes de Chibok dont on ignore encore le sort. A noter que cette stratégie pourrait s’avérer dangereuse si la secte Boko Haram à la recherche de combattants parvenait à tomber sur les expulsés qui, frustration aidant, deviennent de potentiels candidats à l’endoctrinement sauvage et barbare des djihadistes.
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