Il a rompu l’omerta. Patrice Talon, le richissime homme d’affaires béninois, a rompu le silence. A travers un entretien qui accordé aux télévisions privées Canal 3 et Golfe TV et actuellement en diffusion, l’ancien ami du chef de l’Etat et ennemi numéro 1 du régime de Cotonou s’est exprimé.
Il s’est prononcé sur certains faits au nombre desquels son implication dans les affaires politiques, les deux victorieuses campagnes présidentielles de 2006 et de 2011 du président Boni Yayi, la gouvernance politique et économique du pays, son départ précipité du départ le 19 septembre 2012 et autres.
Parlant du deuxième mandat du président Boni Yayi, Patrice Talon estime que c’est un mandat de trop. « Le deuxième mandat de Boni Yayi est un mandat de trop » a déclaré l’homme d’affaires. Faisant un petit bilan de la gouvernance économique et politique sous le régime du président Yayi et les espoirs que l’ancien président de la Banque Ouest africaine de développement avait suscités, Patrice Talon reconnaît avoir fait un « mauvais casting » en 2006. « Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs », a dit le magna du coton.
Au cours des 30 minutes chrono qu’a duré l’entretien, Patrice Talon a même déclaré n’avoir pas mis pieds au siège de campagne du candidat Yayi en 2011. Ceci, parce qu’il s’était rendu compte de leur mauvais casting.
Talon, candidat en 2016 ?
Au terme de l’entretien qu’il accordé aux deux télévisions, Patrice Talon s’est prononcé sur la prochaine présidentielle au Bénin. Sans l’avoir ouvertement dit, Patrice Talon a presque déclaré sa candidature à la course pour la Marina. « La situation du pays est très préoccupante et cela nous interpelle tous » a laissé entendre Talon avant de clairement dire qu’il « prendra d’une manière ou d’une autre, (sa) part de responsabilité » pour sortir le pays de l’ornière. Il faut préciser que l’homme d’affaires a même dévoilé les réformes nécessaires pour remettre le pays sur les rails du développement.
Aussi, faut-il souligner qu’au cours de l’entretien, Patrice Talon est revenu sur les rocambolesques affaires de tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat et de coup de d’Etat et a déclaré que contrairement à la croyance populaire qu’il n’a pas quitté le pays à cause de ces affaires dont il a été accusé d’être le commanditaire. Mais, à l’en croire, il a quitté précipitamment le pays parce que le pouvoir s’apprêtait à le mettre au « gnouf ».
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