Les éléments de la Compagnie criminelle de la gendarmerie viennent de réaliser un exploit dans le cadre de la protection des espèces animales menacées d’extinction. Ils ont mis, samedi 12 septembre dernier, à Grand-Popo, la main sur deux présumés trafiquants d’animaux protégés au nombre desquels une femme réputée revendeuse de viande de tortues marines.
Contre l’abattage et le trafic des espèces animales en voie de disparition, le Bénin, à travers ses structures compétentes, est résolument engagé. Et il en donne la preuve avec sa guerre acharnée contre les trafiquants et les criminels fauniques qui vient à nouveau de porter ses fruits. Samedi 12 septembre dernier, les éléments de la compagnie criminelle de la gendarmerie de Grand-Popo ont en effet réussi à prendre dans leurs mailles deux présumés trafiquants d’espèces animales protégées dont une femme reconnue dans la localité comme une revendeuse de viande de tortues marines. Véritables menaces pour la faune béninoise, les deux individus ont été arrêtés en flagrant délit de transaction avec 26 carapaces de tortues olivâtres (Lepidochelys olivacea). Ces tortues olivâtres très menacées dans la sous-région ouest-africaine, précisons-le, sont des animaux entièrement protégées par la convention de Washington (Cites) ratifiée par le Bénin, la loi n°2002 -16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune au Bénin et bien d’autres conventions internationales.
Mais au mépris de ces différentes conventions, les tortues marines notamment les femelles sont systémiquement abattues une fois sur le littoral par la population riveraine. Fort heureusement, la loi portant régime de la faune en République du Bénin a prévu des sanctions contre les trafiquants. Les deux individus arrêtés par la compagnie de gendarmerie, conformément aux articles 153 et 154 de cette loi, sont passibles d’une peine d’emprisonnement allant de 3 mois à 5 ans et/ou d’une amende allant de 300.000 FCFA à 800.000 FCFA.
Indiquons que l’exploit de ce samedi, fruit de la collaboration entre la compagnie criminelle de la Gendarmerie de Grand-Popo et le programme d’Appui à l’application des lois sur la Faune et la flore au Bénin (Aalf-Bénin), est le troisième en l’espace d’un mois. Et ce, après ceux de Cotonou et Ouidah qui ont permis de mettre le grappin sur 7 trafiquants et de saisir 55 carapaces