100 jours à la tête de l’Assemblée nationale : les pas d’assurance de Houngbédji

Diplomatie parlementaire, consensus, respect des textes, ponctualité, rigueur… le discours du nouveau président de l’Assemblée nationale fait rayonner l’institution. Arrivé à la tête de l’Assemblée nationale à la surprise générale, Adrien Houngbédji gère avec sérénité et maestria. Et ses cent premiers jours en donnent la preuve.

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Porté à la tête de l’institution parlementaire en mai dernier à l’issue d’une élection à grand suspense, Adrien Houngbédji semble bien engagé pour redorer son blason. L’homme qui passait déjà aux yeux de maintes personnes pour un retraité politique, y imprime son rythme, sa vision et sa sérénité. Ses cent premiers jours ressemblent à un fleuve tranquille. Pas de clash majeur entre lui et ses collègues, encore moins de débats tendus au sein de l’hémicycle en dehors d’une petite dispute avec la présidente Rosine Soglo quelques jours après sa prise de service. Houngbédji avait montré une fois son très grand attachement aux textes qui régissent l’institution. Sinon que visiblement, on sent une gestion transparente et une grande sérénité mise à part l’épisode un peu chaud de l’affaire Kassa où le Chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale se sont adonnés à une guerre épistolaire. Et là aussi, c’était toujours le même attachement au respect des textes qui avait valu au président Houngbédji cette inimitié. Pour avoir été deux fois par le passé à ce même poste, Houngbédji apporte son expérience et sa grande connaissance des méandres des jeux politiques et de l’administration parlementaire. Lors de son discours d’investiture le 15 juin sur l’esplanade de l’institution, il avait tracé les axes de son mandat. Grand chantre de la diplomatie parlementaire, il a déjà effectué plusieurs voyages à la tête du parlement. Après la Belgique et le Canada, il a été l’invité des présidents de l’Assemblée nationale du Togo et de la Côte d’Ivoire où il a été le seul invité de Guillaume Soro. Le 07 octobre à Abidjan, Adrien Houngbédji a salué les efforts de paix et de dialogue du président de la Côte d’Ivoire : « Je salue avec une profonde admiration le Président Alassane Ouattara pour son leadership compétent et éclairé, qui a permis en peu de temps à la Côte d’Ivoire de réaliser une véritable relance de l’économie nationale, ponctuée par des réformes sociales, et des infrastructures qui effacent progressivement les séquelles d’un passé récent. Je le salue avec un profond respect pour avoir fait du dialogue son obsession. C’est dans le dialogue que réside la paix et il faut y recourir avec obstination disait ce grand homme de regretté mémoire, le Président Félix Houphouët- Boigny, bâtisseur de la nation ivoirienne et grand apôtre de la paix dans son pays, en Afrique et dans le Monde. Je salue les efforts de l’ensemble de la classe politique ivoirienne et de l’ensemble des ivoiriens pour parvenir à une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même. Le Parlement qui est le point de convergence des principales contradictions dans un pays démocratique est aussi un haut lieu de débats.

Au Togo quelques jours avant, l’accueil était aussi très chaleureux pour ce dinosaure politique. En somme, la diplomatie parlementaire est en marche et ceci est à l’actif du président Houngbédji. Depuis qu’il est à la tête de l’institution, il s’est montré respectueux de l’équité et de l’esprit du consensus. Jamais il n’a marginalisé les députés de la mouvance et à chaque fois qu’il voyage, ils ont toujours leurs places dans les délégations de l’Assemblée nationale. En cent jours, l’institution retrouve progressivement ses noblesses d’antan. Ceci grâce à la perspicacité de son président qui met sa grande expérience politique et son attachement à la loi dans la balance pour tirer l’Assemblée nationale vers le haut.

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