Assassinat de Thomas Sankara : le Burkina à l’heure de la vérité

L’heure de la vérité sonne enfin au Burkina Faso pour que lumière se fasse sur les conditions dans lesquelles l’ancien président Thomas Sakara a été assassiné. Le rapport d’autopsie du corps présumé du capitaine révolutionnaire tué le 15 octobre 1987 révèle un acte de crime crapuleux.

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Tout le corps du bien aimé président des Burkinabès a été criblé de balles. Les assassins, en attendant que leurs noms ne soient connus, peut-on pour l’instant conclure, sont des criminels qui ont vidé leurs cartouches sur l’adulé président Thomas Sankara. Si les tests Adn dont on attend les résultats confirment que le macchabé exhumé est bel et bien cet homme que le Burkina regrette, un doute aura été levé, la mort de Thomas Sankara n’est pas un accident mais un crime crapuleux savamment orchestré. Quel que soit la longueur de la nuit sous le couvert duquel ce crime a été commis, le jour enfin s’annonce et les auteurs devront répondre de leur acte. Et cela visiblement ne tardera pas à venir puisque huit personnes dont des militaires du Régiment de sécurité présidentiel (Rsp), l’unité des ex-putschistes sont déjà inculpées dans ce dossier.

Rsp et Compaoré dans la tourmente

Que la dépouille de Thomas Sankara commence enfin a parlé, cela n’est pas chose à plaire à Blaise Compaoré, le président déchu il y a un an et ses militaires affidés du Rsp désillusionnés par le peuple burkinabè décidé à finir avec le règne de l’impunité. Sans doute, des langues vont commencer à se délier. Ce qui risque de troubler l’exil doré du président Compaoré que certains accusent d’être au cœur de l’assassinat de son frère d’arme, le capitaine Sankara à qui il a succédé. Pendant les 27 années de règne sans partage sur le Burkina, le régime Compaoré a été une lourde pierre tombale posée sur le dossier qu’il était impossible à justice burkinabè connaître. A présent que cette pierre est concassée et réduite à néant, ce sera le sauve qui peut dans le rang des assassins qui recevront en pleine figure, des coups de maillets au tribunal.

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