« Toute politique qui ne met pas l’homme au début et à la fin est vouée à l’échec ». C’estla phrase forte de l’un des candidat de l’opposition ivoirienne, Charles Konan Banny. Après maintes hésitations, l’homme outrepasse les consignes de son bord politique le parti démocratique de la Côte d’Ivoire. Il refuse de se faire conter l’histoirede son payset décide des'opposer à contre l’actuel président Alassane Ouattara.
Après Dahou le samedi 10 octobre, c’est ce mardi qu’il a choisi rencontrer le peuple abidjanais. La campagne doit durer 15 jours : il faut mettre les pendules à l’heure, acquérir un maximum de voix à sa cause. C’est l’objectif du Candidat qui compte sur ses compétences et expériences politiques.
Banny n’a qu’un seul projet : ramener la confiance dans un pays qui, semble-t-il, est divisé et est au bord de la déprime. Et pour cause, il fait référence à l’héritage que leur a laissé le très respecté, Houphouet Boigny. Une noble mission qui consiste à continuer et à parfaire ce bien commun qui semble menacé. Pour atteindre son but, le fils de la région de Morofè, s’est défait du parti PDCI, le parti dirigé aujourd’hui par Bédié.
Sa principale idée est comment améliorer le vivre ensemble et restaurer une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire. Lors de cette première sortie à Abidjan, l’économiste a décliné son projet de société libellé en 12 point décisifs. Son plus grand désir, c’est de rester ancrer à ses valeurs qui sont entre autres: la construction de la Côte d’Ivoire, la réorganisation l’univers politique et la prise des décisions idoines pour amorcer un développement. Il ne saurait y avoir de réconciliation tant qu’une portion du peuple est écartée. Chaque personne du peuple à son mot à dire, à une action à mener. C’est pour cela qu’il projette faire revenir au payx l’ex-président Laurent Gbagbo et son ministre Blé Goudé.
Même si les conditions pour un scrutin équitable ne sont pas réunies, sa décision est prise : accéder à la magistrature suprême. L’heure n’est plus au repos. Pour ce faire, l’ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) veut rassambler les opposants autour de lui : une coalition est nécessaire dit-il. Il faut se mettre ensemble pour former une masse solide face au président-candidat. Charles Konan Banny estime que c’est au prix de l’union que toute la classe politique pourra tourner la page. Les enjeux électoraux sont énormes et chaque candidat y va avec ses moyens et ses arguments.