Interdit d’oublier ou de négliger la sécurité alimentaire et l’agriculture dans les débats sur le changement climatique. La Fao a attiré mercredi, l’attention de tous les pays sur la nécessité de conclure un accord ambitieux pour lutter contre le changement climatique en accordant une place de choix à « la sécurité alimentaire et l’agriculture » dans les débats.
Graziano da Silva, le Directeur général de la Fao et Stephan Le Foll ministre français de l’agriculture préviennent à cet effet que tout échec sur cette question annihilerait les progrès déjà engrangés concernant la lutte contre la faim dans le monde. Cette semaine, se tient à Rome, une réunion des travaux du comité de la sécurité alimentaire mondiale (Csa) à quelques semaines de la conférence des Nations-Unies sur le changement climatique qui se tient à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Le patron de la Fao croit dur comme fer, que l’agriculture au sens large, prenant en compte la sylviculture, la pêche et l’aquaculture, est à même de jouer un rôle primordial dans la lutte contre le changement climatique, contribuer à l’adaptation aux effets de ce phénomène à savoir la rareté de l’eau, la salinité du sol ou l’accroissement de la nuisance des ravageurs et des maladies des plantes. L’optimiste Graziano da Silva a en référence à l’objectif d’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté inscrit dans l’agenda de développement durable pour 2030, déclaré que le monde pourrait réussir à « mettre fin à l’extrême pauvreté et à la faim d’ici 2030 ». Mais à condition d’user des solutions idoines dont l’inscription de la question de l’agriculture au centre des débats.