Guerre de listes autour d’un concours

Un dernier concours de recrutement d’agents au profit du ministère de l’économie et des finances fait grand bruit dans la république. C’est Laurent Mètongnon, encore lui, qui lance le premier la polémique.

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Une affaire de désanomymat mal négociée qui a conduit le ministre à brandir son pouvoir discrétionnaire pour évincer les syndicalistes du processus de correction et de proclamation des résultats. Les récriminations du syndicaliste n’ont pas pu inhiber les relents tripatouilleurs du ministre. Du concours, résultats en seront proclamés quelques jours après. Et la boîte de Pandore est ainsi ouverte. Quelques jours après, la polémique enfle sur les réseaux sociaux. Des internautes, par dizaines, relèvent sur les listes de nombreuses irrégularités : des déformations de patronyme, des admissions d’une même personne à plusieurs concours qui se sont tenus aux mêmes heures, admissions de personnes ayant les mêmes patronymes ou ayant des liens de parenté direct avec des autorités du pays. Les grognes et les relais dans la presse ont fini par convaincre le grand monde que ce concours a montré ses limites. Et voici le dernier élément qui confirme la mascarade organisée. La semaine dernière, en tournée avec la Fao au Nord, je me suis retrouvé à Parakou. Un tour dans un bistrot puis je donne sur une conversation assez insolite.

Quatre jeunes, tous visiblement de niveau universitaire, se chamaillaient autour d’une table couverte de bouteilles de bière. Visiblement en fait, ils se firent rejoindre quelques minutes plus tard par un dernier, un peu plus tendu que les autres. Dès son arrivée, la discussion perd de sa convivialité. Après un coup de fil à un ami, il monte le ton et se mit à insulter. « Je lui ai pourtant remis la liste qu’il a promis  de remettre au ministre mais maintenant ni moi, ni mes gars ne se retrouvent sur la liste », fulmine-t-il. Il accusait ainsi un de leurs amis, apparemment absents qui l’aurait ainsi trompé en ne donnant pas sa liste. Ne contenant plus ses émois, il profère des jurons à l’endroit de cet ami et du ministre lui-même. Une affaire de liste qui aurait disparu dans le circuit ! ?. Je comprends donc qu’on a eu affaire à une fraude. Le lendemain, mes investigations me permirent de savoir que dans plusieurs quartiers de Parakou, des noms de certains jeunes avaient été pris pour les faire entrer à la Fonction publique.

« Le ministre est très gentil et nous les jeunes nous l’aimons car quand il promet, il fait toujours », me confie naïvement un jeune. Alors qu’on parlait de concours à Cotonou, les jeunes ici parlent de recrutement, d’entrée intéressée à la fonction publique comme prime à leur fidélité à la nébuleuse Fcbe. Tout se dit sans retenue et comme s’ils n’avaient jamais été question de concours. C’est ainsi que va la république ; dans les fraudes et les discriminations.  Le concours était donc organisé pour une frange de jeunes, les autres étaient eux recrutés bien avant

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