La reprise des classes effective hier sous haute tension sociale

Les lycées, collèges et établissements d’enseignement maternel et primaire ont, conformément au calendrier scolaire, ouvert leurs portes ce lundi 5 octobre 2015. Mais, cela sous une forte tension sociale.

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L’école béninoise, après environ trois mois de vacances, a repris ses droits de cité pour le compte de l’année scolaire 2015-2016. Et ce, avec la rentrée effective des classes hier, lundi 5 octobre 2015. Que ce soit dans les établissements publics- le collège d’enseignement général de Houéyiho, à l’école primaire de Houénoussou à Cotonou- ou dans les établissements privés- Saint Pascal le combattant- Parents, élèves et enseignants ont effectivement repris le chemin de l’école.

Dans la majorité des établissements sillonnés, l’heure est encore à l’accomplissement des formalités administratives. Les parents procèdent à l’inscription de leurs progénitures dans les établissements. Cette première journée de reprise des classes est journée particulièrement difficile pour les parents. « Il n’y a pas d’argent mais on est obligé de tout faire pour remplir nos devoirs vis-à-vis des enfants », a confié un parent rencontré à l’école Saint Pascal le combattant.

Les apprenants, notamment les plus grands sont, eux, heureux de reprendre le chemin de l’école. Oluwatobi est élève dans cette même école. Elle affirme être contente de retrouver ses camarades  depuis environ trois mois de séparation.

Tensions et menaces

Si les enfants sont heureux, cette joie pourrait bien être éphémère. En effet, les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire réunis au sein du Front d’actions des trois ordres d’enseignement au Bénin dénoncent des conditions calamiteuses dans lesquelles la rentrée des classes intervient. Ils ont dressé une liste de revendications qui, si elles ne sont pas satisfaite pourraient, on s’imagine, conduire à des mouvements de débrayage. En tout cas, certains enseignements sans salaires depuis plusieurs mois ont battu le macadam hier. Au ministère de la Fonction publique où leur marche a échoué les enseignants-marcheurs ont, dans leur motion, dénoncé les conditions de précarité dans lesquelles ils sont plongés et exigent, entre autres, le paiement de leurs dûs.

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C’est donc dire que l’école a certes repris, mais des menaces planent sur elle. Quand bien même, lors de sa descente dans les établissements pour constater la reprise des classes, le ministre d’État chargé de l’enseignement secondaire, Alassane Soumanou a réaffirmé l’engagement du gouvernement d’offrir les meilleures conditions aux acteurs de l’école béninoise

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