Présidentielle 2016 : quand Koupaki passe de la philosophie au concret

Auteur de « Ce que je crois, une nouvelle conscience », et « Le chemin de la nouvelle conscience ; engageons-nous », deux livrets assimilables à de mini-traités de philosophie politique autour desquels s’articule sa communication pour la présidentielle 2016,  Pascal Irénée Koupaki, critiqué pour son discours jugé élitiste, passe désormais de la théorie au concret dans ses ambitions pour le  Bénin.

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Makandjou Pascal Irénée Koupaki. Dans la multitude des intentions pour la présidentielle de 2016, il fait partie de ceux dont la candidature ne fait l’ombre d’aucun doute.  D’ailleurs, depuis 2010, vers la fin du premier quinquennat du président Boni Yayi, l’homme était déjà perçu dans l’opinion comme un véritable présidentiable. C’est pourquoi, quand quelques mois après sa sortie du gouvernement, l’ancien premier ministre de Boni Yayi a enfourché son cheval de présidentiable, pour parcourir les 77 communes du Bénin afin de  vendre sa « Nouvelle conscience », personne n’a été surpris. Cette idéologie déclinée dans deux livrets bleus publiés par l’ancien ministre. Intitulé « Ce que je crois, une nouvelle conscience », le premier livret bleu a été publié en octobre 2013. Le second, « Le chemin de la nouvelle conscience ; engageons-nous » date de juin 2014. La publication des deux a été suivie d’une tournée nationale de vulgarisation et de partage, conduite par l’ancien maestro du gouvernement Yayi, en personne.

Pendant de très long mois, sa communication médiatique a également porté sur « La Nouvelle Conscience ». Dans un pays où l’on ne cesse de décrier l’absence de base idéologique aux partis politiques, c’est, indiscutablement louable qu’un probable futur président décline l’idéologie avec laquelle il veut conquérir et gérer le pouvoir d’Etat. Cependant, dans l’opinion, bon nombre d’observateurs n’ont pas manqué de ressortir la portée essentiellement idéologique et philosophique de la « Nouvelle Conscience ». Dans certains cercles, La Nouvelle conscience  est jugée d’élitiste et déconnectée des réalités de la gouvernance publique au Bénin. Et pour cause, dans ses livrets bleus, au-delà des conceptions philosophiques, Koupaki ne propose pas de solution concrète aux problèmes du pays. Du moins, s’il prône l’avènement d’une nouvelle conscience comme la solution fondamentale à tous les tares de gouvernance au Bénin, il ne donne aucune action concrète devant aboutir à ladite conscience chez l’être béninois.

Sur terre !

Depuis quelques semaines, Pik et son staff ont visiblement quitté les nuages. Ils reviennent sur terre. Tout observateur averti de la vie politico-publique béninoise l’aura constaté. La communication médiatique de Pascal Irénée Koupaki est désormais tournée vers des propositions de solutions concrètes aux problèmes du Bénin. La démarche est, certainement, de montrer aux populations qu’en plus du contenu philosophique, La Nouvelle Conscience a un volet palpable. Quand on a lu la presse ces derniers jours, l’on se rend compte qu’il veut mettre en œuvre une batterie de réformes pour transformer le Bénin. Selon nos confrères du journal Le Matin (parution du mercredi 14 novembre), «Les réformes envisagées par Pascal Koupaki» ont sept composantes. Elles prennent en compte l’animation du territoire, l’environnement et le climat, l’éducation, l’économie, la politique, la sécurité, l’environnement. Ce chantier de réformes vise à « rétablir la confiance dans l’individu-citoyen » et à «dégager une façon responsable de penser, de dire et d’agir qui illuminera l’esprit des hommes en qui le peuple a placé son espoir de réussite humaine».  Pik et ses lieutenants de la Nouvelle Conscience passent de la philosophie à la réalité

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