Le deuxième et dernier mandat constitutionnel de l’actuel chef de l’Etat béninois, Dr Thomas Boni Yayi, tire inexorablement vers sa fin. Le 6 avril prochain, le président Boni Yayi doit en effet passer la main à un autre Béninois. Et le chef de l’Etat béninois, à juste titre, voudrait que ce soit un de ses lieutenants.
Mais la concrétisation de ce vœu s’annonce très difficile. Car, l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) qui a porté le président Boni Yayi au pouvoir, bien qu’étant la première force politique, n’a pas les moyens de conserver le pouvoir toute seule. L’alliance FCBE, à la veille des dernières élections législatives et communales d’Avril et Juin 2015, a perdu beaucoup de militants qui se sont mués en opposants au régime.
Le chef de l’Etat qui dit ne pas être « fini » contrairement à ses adversaires politiques, est conscient de tout cela. Raison pour laquelle, en attendant la désignation du candidat unique de sa famille politique, une véritable épreuve pour l’alliance, le chef de l’Etat s’est lancé dans la recherche de nouveaux alliés et le débauchage des hommes politiques. Lors de la rencontre qu’il a tenue ce lundi 12 octobre avec les membres de sa famille politique, le président Boni Yayi, n’a pas caché cette volonté. Il a d’ailleurs invité les cadres verts cauris à l’ouverture. « Nous devrons changer maintenant notre stratégie. Ouvrez les FCBE à d’autres alliances », a déclaré Boni Yayi pour qui le prochain président sortira de l’alliance FCBE.