Présidentielle de 2016 : le coup de massue de Jacques Ayadji à Patrice Talon

(«Surgir, agir et disparaître est la vision d’un voleur» dixit le syndicaliste) Après une décennie de gouvernance hasardeuse, le Bénin s’apprête à choisir un autre président pour succéder à Boni Yayi. Une pléthore de candidatures s’annonce.

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L’enjeu étant de taille, il est utile que s’instaure un véritable débat d’idées autour des potentiels candidats afin d’aider les Béninois dans leur choix. Fidèle à son engagement à contribuer à la pluralité de l’opinion votre quotidien La Nouvelle Tribune propose, sans nécessairement partager ses idées, l’appréciation de Jacques Ayadji, syndicaliste et activiste, Président du Mouvement ad hoc pour la réhabilitation de l’image du Bénin (Marib), sur l’actualité politique au Bénin. Invité de l’émission ‘’Version originale’’ sur Radio et Télévision Carrefour dimanche 4 Octobre dernier. Durant 90 minutes, il a passé en revue l’actualité au Bénin, notamment celle relative à la prochaine élection présidentielle qu’il ne souhaite pas pour février 2016 et fait des propositions à propos. La candidature très attendue de l’homme d’affaires Patrice Talon n’a pas échappé à ses commentaires qui bien que n’étant pas à prendre pour parole d’évangile valent la peine d’être lus. Lisez plutôt.

Que devient le Marib aujourd’hui

Le Marib se porte très bien. Il ne manque jamais de prendre position face aux différents problèmes qui minent notre pays.

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C’est un mouvement très politique.

Je ne peux pas dire qu’il n’est pas politique. Mais si vous voyez bien la dénomination, c’est un mouvement pour la réhabilitation de l’image du Bénin parce que nous ne savions pas que le gouvernement Boni Yayi pouvait amener notre pays aussi bas, pourrait traîner le Bénin dans la boue comme cela a été le cas dix ans durant. Je pense que ce gouvernement a touché le fond en laissant voler  l’argent de l’eau et en amenant nos partenaires des Pays-Bas à suspendre leur coopération.

Dans votre mouvement qu’est-ce que vous faites pour réhabiliter l’image du Bénin ?

D’abord nous dénonçons systématiquement tout ce qui va mal dans le pays  et surtout tous  les comportements de nos concitoyens qui doivent amener à ternir l’image de notre pays. C’est pourquoi nous avons voulu que les ministres impliqués dans ce scandale de l’eau soient sanctionnés. Et nous avons fait ce qu’il faut pour ça. Malheureusement le Chef de l’Etat a organisé ce que vous savez au niveau du parlement pour que sa propre majorité rejette la traduction devant la Haute cour de justice du ministre Barthélémy Kassa.

Autrement dit, au sein de votre mouvement vos actions se limitent aux dénonciations ?

Non seulement on dénonce mais on fait en sorte que des actes concrets soient posés pour décourager ceux qui ternissent l’image du Bénin. Nous n’avons pas encore atteint l’objectif. C’est en cours. Nous avons voulu empêcher le ministre Barthélémy Kassa d’accéder au parlement mais les forces de l’ordre nous ont empêchés de le faire. L’Assemblée nationale aujourd‘hui ne doit pas accueillir des gens qui volent. Des bandits de l’Etat ne doivent pas fouler le perron du palais des gouverneurs.

Mais aujourd’hui les Pays-Bas sont prêts à reprendre leur coopération. C’est  une bonne nouvelle  non?  

Ils y a ce que nous appelons le langage diplomatique. J’attends le jour où ils vont laisser Barthélémy faire ce qu’il fait dans le pays : narguer les populations après les avoir privées d’eau, je vais voir si dans cette condition, les Pays-Bas vont lever leur sanction. Et s’ils arrivent à lever leur sanction dans le contexte où personne n’a été puni, dans le contexte où nous avons célébré le vol de l’eau en refusant de traduire le ministre Kassa devant la Haute cour de justice, si ce pays sera complice de la pourriture aujourd’hui dans notre pays.

Comment avez-vous réagi après le rejet de la demande de levée de l’immunité de Kassa ?

Nous avions tiré la conclusion que le Chef de l’Etat nous trompe ; il nous a trompés et continue de nous tromper. C’est lui qui a fait une marche contre la corruption mais je vois que son régime est un régime de célébration de la corruption sinon, on ne peut pas comprendre qu’aucun des députés qui soutiennent ses actions n’ait jugé opportun de lever l’immunité de Kassa.

Il y a eu aussi les députés de l’opposition, encore que la mouvance n’est pas majoritaire à

l’Assemblée.

Même si je dois braquer mes projecteurs sur le comportement de ces députés, je constate quand même que dans leur grande majorité, ils ont voté pour que Barthélemy Kassa soit écouté devant la Haute cour de justice et ceux qui ont refusé de voter, ce sont les députés de la mouvance.

Il y a eu aussi les députés de l’opposition

C’est insignifiant. Donnez-moi un seul exemple de dossier porté par le Chef de l’Etat qui ait été rejeté par l’ensemble de ses députés à l’Assemblée nationale. Vous n’en trouverez pas. Y compris des dossiers de vote de lois scélérates à l’Assemblée. Nous les avons vu tous défendre ça. Vous vous rappelez le retrait du droit de grève aux douaniers, on a vu comment ça a été voté. Je ne sais pas comment subitement, ils ont eu la clairvoyance de dire que leur leader charismatique est en train d’aller sur un chemin qui n’est pas bien, et, unanimement ils sont allés contre leur chef. Ledit chef n’a pas réagi jusqu’à ce jour or vous savez ce qu’il fait organiser dans le pays, chaque fois qu’il amène un dossier au parlement et que des députés ont le courage de dire non. Je vais vous rappeler la ratification d’un accord de prêt sur les micros crédits. Lorsque ça a été rejeté par l’Assemblée nationale, vous avez vu comment on a fait organiser des marches avec des messages identiques du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest pour balayer les députés. Lorsque le président Nago a eu le courage de dénoncer enfin un projet  relatif à la construction de route  à Bopa, je sais comment  le Chef de l’Etat s’est énervé et ce qui s’est passé ensuite. Je peux citer des exemples à l’infini. Mais subitement sur le dossier Ppea II de Barthélémy Kassa, le Chef de l’Etat  n’a pas réagi. La seule occasion qu’il a eue d’intervenir publiquement à Parakou, il s’en est pris vertement aux députés de l’opposition. Ça veut dire que ceux qui n’ont  pas voté dans le sens souhaité par le Chef de l’Etat, ont été pris à partie par le président de la république ; ça veut que c’est lui qui a demandé à sa mouvance de ne pas voter pour la levée de l’immunité de Barthélémy Kassa…..

Mais vous n’étiez pas là ?

Je raisonne. Vous avez entendu le Chef de l’Etat dénoncer sa mouvance depuis que ce projet a été rejeté ? Je connais mon Chef de l’Etat. Je sais comment il réagit lorsque vous avez l’outrecuidance d’aller dans le sens contraire de sa pensée surtout si vous êtes de sa mouvance, surtout s’il pense que vous lui êtes redevable.

Est-ce que vous avez des problèmes personnels avec le Chef de l’Etat ?

Je n’ai de problèmes personnels avec personne. Ce sont les faits.

Qu’allez-vous faire si les Pays-Bas acceptaient quand-même de reprendre leurs relations avec le Bénin ?

Nous allons dénoncer les Pays-Bas publiquement parce que là maintenant ils sont venus encourager la corruption, la gabegie et la prévarication dans notre pays. Ils ne peuvent pas. Il faut que les ‘’gros poissons’’ mis en cause soient sanctionnés. Et non les menus fretins.

Vous avez repris sur votre page facebook une citation de George Orwell. Vous dites, « Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs n’est pas victime ! Il est complice ». Pourquoi cet intérêt pour une telle pensée ?

Parce que j’ai vu des gens de l’opposition qui pensent que c’est Patrice Talon qui peut être président de la république.

Il n’est pas un citoyen ? Est-ce qu’il ne remplit pas les conditions ?

Il a le droit constitutionnellement d’être candidat aux élections, et personne n’a le droit de l’en empêcher. Le jour où il y aura des velléités de l’empêcher d’être candidat, vous me verrez auprès de lui pour défendre sa candidature. Maintenant, lorsqu’on est patriote, on ne peut pas voter pour quelqu’un comme ça ! Il faut fouiller son histoire. Aujourd’hui nous voulons arrêter le système Yayi.

Mais le fabriquant de ce système c’est qui ?

C’est Patrice Talon.

L’élection de Yayi Boni en 2006, ce n’est pas moi qui ai dit sur Rfi que j’ai mis mes moyens et mon carnet d’adresses au service de Boni Yayi pour qu’il soit élu président de la république. C’est Patrice Talon qui l’a dit sur Rfi. Et là on peut lui pardonner parce qu’on pouvait dire qu’il a agi par ignorance. Mais de 2006 à 2011, Yayi Boni a tout démontré au peuple béninois et aucun Béninois sensé ne peut émettre un vote positif sur Boni Yayi en 2011. Mais Talon a entériné le K.O. bien que le peuple béninois ait voté massivement contre Boni Yayi et pour le candidat unique de l’union fait la nation,

Les résultats officiels ont crédité Yayi, et par Ko. On  devait s’y tenir.

Soyez là à vous en tenir aux résultats officiels. Lorsque que vous aurez la révolution je pense que vous allez courir de Bohicon pour aller où vous voulez. Lorsque le peuple s’exprime par un vote et que vous avez des institutions qui donnent d’autres résultats, il faut pouvoir dénoncer ça en temps réel pour ne pas nous amener là où on ne veut pas aller. Donc Patrice Talon a trouvé normal de faire tout ce qu’il a à faire pour que Boni Yayi nous soit imposé. Donc à partir du moment où il nous l’a imposé, c’est lui-même qu’il l’a dit après avoir dit dans son interview que déjà le premier mandat de Boni Yayi n’était pas satisfaisant, il faut alors lui demander pourquoi il a mis ses moyens pour nous imposer Boni Yayi en 2011.

Mais c’est le peuple

qui a élu.

C’est le peuple qui est la Cour constitutionnelle ? C’est la Cour constitutionnelle qui a proclamé les résultats donnant Boni Yayi en 2011 comme le président du Bénin. Je le dis et j’assume parce que la Cour constitutionnelle n’a pas pour rôle d’aller établir une liste électorale. Et vous savez qu’en 2011 nous n’avons pas eu de liste électorale. Personne n’a pu nous donner le nombre d’inscrits. Avez-vous jamais vu une élection où il n’y a pas le nombre d’inscrits ? où Robert Dossou et ses amis ont eu l’outrecuidance d’écrire dans leur décision de proclamation des résultats des élections, « nombre d’inscrits relevé par la cour ». Ça veut dire que la Cour constitutionnelle de Robert Dossou s’est transformée en recenseur des populations pour pouvoir nous donner le KO. C’est la cour constitutionnelle qui a désigné Boni Yayi président de la république en 2011 en lieu et place de Me Adrien Houngbédji qui a été élu massivement par les populations. C’est une injure aux populations que d’avoir proclamé ces résultats là. Et Talon était d’accord avec ça, que le peuple soit floué de cette façon là. Et lorsque nous avons commencé par organiser la résistance, ils nous ont battus à sang à Cotonou. Je me rappelle encore comment on a menotté des députés. Est-ce que vous avez vu Talon réagir, lui qui joue aujourd’hui au démocrate ? Et quand on lui a donné le Pvi et que la résistance a commencé, qu’est-ce qu’ils ont fait ? Ils sont allés voter à l’Assemblée nationale une loi pour retirer le droit de vote aux douaniers et Talon est derrière tout ça. Il y a trop de choses. Aucun patriote ne peut déposer un vote positif à Talon parce qu’il a fait trop de mal à ce pays. Vous savez comment il a gagné les usines qu’il a un peu partout. Il n’a construit aucune. Voilà quelqu’un qui n’est pas encore président mais a pu tout régenter tout seul. Et il décide lui même d’autorité qu’il est le seul aujourd’hui à pouvoir rassembler tout le monde autour de lui. Non. C’est nous qui allons dire il faut qu’on fasse recours à tel ou tel. Mais c’est le contraire. C’est Patrice Talon même qui est resté à Paris et qui pense qu’au Bénin maintenant il n’y a personne pour diriger le Bénin et qu’il est la solution. Et il envoie des gens un peu partout dans le pays, flouer les paysans parce que le Bénin aujourd’hui est malade de son élite qui est très opportuniste.

Vous avez dit, un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.

Bien sûr. Et nous sommes depuis 1990 en train d’oublier notre passé. Chaque fois on vote contre. Non. Le peuple béninois n’est pas à la recherche de celui qui peut battre quelqu’un. Il est à la recherche de qui peut lui donner le pain et la liberté. Et donc nous devons maintenant chercher à voter pour et  non chaque fois chercher à voter contre y compris aller chercher Ebola pour guérir la tuberculose dont nous souffrons. Le Bénin aujourd’hui est un peuple qui souffre de la tuberculose, une maladie maitrisable, et nous avons pu trouver les moyens de nous guérir de cette tuberculose, en refusant de réviser la Constitution pour permettre au président de Boni Yayi de s’éterniser au pouvoir mais nous n’allons pas chercher Ebola pour remplacer Boni yayi parce que de mon point de vue, quitter la gouvernance de Boni yayi pour se soumettre à une gouvernance de Patrice Talon c’est faire recours à Ebola pour guérir la tuberculose, c’est catastrophique pour le pays.

C’est qui votre candidat ?

Dans les conditions actuelles, aller aux élections le 28 février 2016, c’’est marcher sur la tête. Parce que aucune condition n’est réunie aujourd’hui au Bénin pour aller aux élections. Nous n’avons pas de liste électorale.

L’actualisation de la lépi a démarré

Ça c’est encore une

association de malfaiteurs.

Donc pour vous rien ne va dans le pays.

Faisons les vrais débats. Nous sommes au Bénin aujourd’hui 10 millions d’habitants. Dans ces 10 millions à peine 50% sont en âge de voter. Je prends le cas le plus défavorable où vraiment on a besoin de mettre les 10 millions dans un fichier électoral. Si le gouvernement décide de faire la carte d’identité nationale gratuitement à tous les 10 millions de Béninois. La carte est à 2400. Si je suppose que c’est 2500, ça fait 25 milliards de F Cfa. 45 milliards déjà engloutis dans la lépi ensuite 14 milliards pour l’actualisation ; aujourd’hui encore on en  demande. Faites la somme et vous comprendrez que la classe politique béninoise, toutes tendances confondues, ne s’entend que  pour siphonner les ressources de l’Etat.

Autrement dit, il n’y a pas d’homme vertueux sur cette terre.

Est-ce que vous êtes d’accord avec moi que lorsque le gouvernement fait la carte d’identité gratuite à tout le monde, on peut partir de ce fichier pour avoir un fichier électoral fiable. Et ça va nous coûter au plus 25 milliards de F Cfa et que  nous sommes déjà à près de 60 milliards et que nous n’avons pas une liste électorale. Vous pensez que si ces acteurs politiques étaient soucieux de la souffrance du peuple, ils vont chaque fois s’entendre pour piller nos ressources ? Nous n’avons pas de liste électorale. Les partis politiques ne sont pas capables de nous donner leur candidat  à 5 mois des élections. Nous avons une Constitution qui ne va pas. Il y a des problèmes. Nous avons besoin d’aller nous asseoir. Donc mon candidat, c’est les assises nationales. Le peuple béninois a besoin d’aller s’asseoir pour régler nos problèmes et déboucher sur une transition d’un ou de deux ans, dirigée par une personnalité de consensus de toute la classe politique et de la société civile.

Autrement il faut tout arrêter.

Il faut tout arrêter. Sinon aller aux élections en 2016, le 28 février, c’est reporter la crise. Vous voyez Patrice Talon qui fait un projet de société basé sur une constitution qui n’existe pas. C’est-à-dire « si je viens, je vais avoir un mandat unique, je vais équilibrer les pouvoirs des institutions, je vais diminuer le pouvoir du chef de l’Etat, je vais …. » C’est de l’escroquerie intellectuelle parce que tous les candidats aux élections présidentielles doivent nous dire ce qu’ils peuvent faire du pays avec la constitution qui est en vigueur qui est la constitution du 11 décembre 1990. Nous savons tous que cette constitution a de problème. Et s’il vient et il n’arrive pas à réviser la Constitution. Il a déjà trouvé la raison de son échec. Parce qu’il va vous dire gaillardement, mesdames et messieurs, je vous avais dit, voilà mes préalables pour réussir alors que le président de la république en tout cas selon la constitution du 11 décembre 1990 n’a pas tout seul les leviers pour réviser la Constitution sinon le président Boni Yayi aurait révisé cette Constitution.

Il y a des rumeurs dans le pays, qui disent que vous roulez pour Sébastien Ajavon. C’est l’occasion de le démentir ou de confirmer

D’abord, par principe je suis contre l’élection, non pas la candidature, des hommes  d’affaires. Je suis contre le mélange des gains politiques et économiques. Vous ne me verrez jamais derrière un opérateur économique. Moi je suis derrière une candidate au Bénin, Célestine Zanou.

C’est la plus vertueuse.

Il n’y a pas d’homme parfait dans le Bénin.

Mais acceptez que Talon ne soit pas parfait aussi.

Vous ne pouvez pas ignorer que la personne a des défauts visibles et qu’il a posé des actes destructeurs…

N’oubliez pas l’homme est aussi changeant.

Non. Je suis désolé. Lorsque vous avez péché vous devez d’abord vous confesser. Vous avez vu Talon se confesser. Lorsque vous vous confessez devant le père, il vous donne l’acte de contrition et c’est après qu’il va voir si tu présentes les signes du repenti et le désir de changer et c’est à cette seule occasion que le prête vous donne ce que nous appelons dans la religion catholique l’absolution. Vous avez vu Talon reconnaître qu’il a péché contre ce pays en nous imposant par deux fois, par ses moyens,  Boni Yayi ?

Et pourtant beaucoup disent qu’il reste actuellement le seul à pouvoir se présenter sans avoir besoin d’un parrain.

Oui. Qui a fait que les choses font ainsi. Ce sont  les hommes politiques qui  ont montré au peuple que l’argent est Dieu que personne ne peut rien faire sans l’argent ; que pour poser un acte, il faut de l’argent. L’argent qu’il distribue à  tout venant, il a trouvé ça où. Citez- moi ceux qui disent que c’est Talon qui est le seul à pouvoir être candidat sans un parrain, et je vous dirai ce que je pense d’eux. D’abord, un homme comme ça qui vient au pouvoir sans boussole, il sera dangereux.

Il a une vision quand- même

Sa vision c’est surgir, agir et disparaître. La vision d’un voleur. Ce n’est pas injurieux. J’analyse ce que les gens ont écrit. Ceux qui font de la communication pour Talon, ont dit que Talon va surgir, agir et disparaître. Qui fait ça, qui se comporte comme ça. Qui surgit chez les gens, vole les choses des gens et disparaît. S’ils sont sûrs que Patrice Talon va faire du Bénin une bonne chose, ils ne vont jamais décliner son projet de société en surgir, agir et disparaitre, parce que c’est le voleur qui se comporte comme ça. Si quelqu’un est obligé de disparaître après avoir agi c’est qu’il est conscient qu’il a posé de mauvais actes. Il faut pouvoir le reconnaître. Je n’ai pas inventé la trilogie là.  Je fais le constat que c’est le voleur ou l’assassin qui se comporte comme ça. Ceux qui ont fait irruption dans un studio de télévision en France et qui ont tué, qu’est-ce qu’ils ont fait après. Un homme sensé qui veut diriger le Bénin ne peut pas dire que lui, il va surgir, agir et disparaître. C’est dangereux et je demande au peuple béninois de bien écouter ces gens-là parce qu’ils sont  en train de prendre date pour dire que si nous venons au pouvoir, voilà ce que nous allons faire. Et si malgré ces signaux qu’ils nous donnent nous les prenons pour diriger le pays, ils nous auraient prévenus. Et moi je les remercie de leur communication parce qu’il n’y a pas de crime parfait. Comme ils sont vraiment dans une démarche de crime, ils ne voient pas tous les contours des concepts qu’ils sortent.

C’est quand-même le premier investisseur béninois qui a fait ses preuves.

Prendre les usines que d’autres ont construite c’est investir ? S’entendre avec le pouvoir en place et voler les usines de ceux qui les ont construire, c’est investir ? Dire que dans ses deux mains, concentré le poumon économique qu’est le port et prendre la douane en main pour pouvoir traquer ses concurrents sur le terrain. Vous savez ce que veut dire le Pvi qu’on avait donné à Patrice Talon, on lui a donné les moyens de tuer chacun de ses concurrents parce que c’est lui seul qui va savoir ce que les uns et les autres importent, c’est lui qui va fixer à ses concurrents ce qu’ils vont payer comme taxe de douane et autres. Je ne suis pas ici pour blaguer, c’est pour parler au peuple béninois. Nous parlons à Cotonou. Il faut que nous sortions pour parler aux autres surtout que nous apprenions que le maire Atrokpo, des rumeurs disent qu’il veut soutenir Patrice Talon. Je voudrais lui dire de ne pas flouer la population.  

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