Tchad, Nigéria, Cameroun : Boko Haram défie Deby, Buhari et Biya

Sanglant week-end en Afrique de l’Ouest. Sans arrêt, Boko Haram a, en plus du Nigéria, successivement frappé à plusieurs reprises au Tchad et au Cameroun samedi et dimanche faisant des dizaines de morts et de blessés, laissant pleurs et grincement de dents sur son passage.

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Les agents de la mort du désormais groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest se sont d’abord manifestés sur les rives du lac Tchad par des attaques de kamikazes qui ont fait une quarantaine de morts et autant de blessés avant de prendre le cap sur le Cameroun voisin où dans la localité de Kangaleri ils ont également tué et blessés. Visiblement Boko Haram s’est engagé dans une série d’attaques armées, d’attentats suicides. Le Nigéria, le Tchad et le Cameroun sont plus que jamais dans le viseur de l’impitoyable bande de tueurs que dirige l’insaisissable Abubakar Shekau. Idriss Deby Itno le chef de l’Etat tchadien très engagé sur le front comme dans une bataille médiatique contre Boko Haram, en a le souffle coupé. A mesure que se multiplient ses déclarations arrachées contre Shekau, la secte terroriste se signale de plus en plus cruelle. Le président tchadien avait promis en finir avec la troupe de Shekau avant la fin de 2015. Ces nouvelles attaques montrent une secte ingénieuse dans la barbarie qui est encore loin d’avoir dit son dernier mot. Le président Buhari qui a urbi et orbi crié son engagement à neutraliser la secte ne trouve visiblement pas la solution. Il s’est récemment dit prêt à négocier avec les terroristes pour obtenir la libération des jeunes lycéennes de Shibok enlevées depuis plus de 18 mois. Paul Biya, à la différence de ces homologues n’a pas la langue habile. Apparemment sans mot, le chef de l’Etat camerounais laisse le soin à son armée qui tente vaille que vaille d’arriver à bout de Boko Haram, toujours plus incisive.

Juste pour la com. ?

Avec la multiplication d’actes d’extrême cruauté par Boko Haram, il est une explication tout faite que les responsables sécuritaires agitent. La secte nigériane veut qu’on parle d’elle. Pour ces responsables, il s’agit plus d’acte de propagande du groupe qui serait en pleine capitulation. Mais bien plus qu’une action de communication, c’est à un changement de tactique auquel on assiste de la part de Boko Haram. Constatant l’inexpérience de ces combattants non aguerris faces aux forces armées nationales, la secte terroriste d’Afrique de l’ouest fait désormais dans les attentats suicides en utilisant femmes et fillettes, des agents difficilement détectables. Etant donné que le rythme meurtrier de Boko Haram change, il y a lieu que les pays engagés contre le groupe terroriste, changent leurs cadences et parviennent à trouver des solutions idoines. Il y va de la stabilité de la région.

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