«Yayiboniser», un néologisme péjoratif attribué à Yayi au Burkina

Connu pour sa marque de fabrique, les promesses spectaculaires sans lendemain, comme celles dans l’affaire Icc-services et bien d’autres,  le chef de l’Etat, Boni Yayi, a fait parler de lui dans la sous-région ouest-africaine. Un verbe illustratif vient ainsi de faire son entrée  dans le lexique.

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Il aura marqué son temps. Et même les esprits. Le nom du président béninois, Dr Thomas Boni Yayi vient de faire son entrée dans le vocabulaire africain. Après sa bourde lors de la médiation dans la dernière crise burkinabè au lendemain du coup d’Etat du 16 septembre, le verbe «yayiboniser» est l’un des termes qui circulent à Ouagadougou et dans quelques villes de la sous-région. Dans la gestion de la crise burkinabè, le président Boni Yayi, comme à son habitude, a fait son show. En effet, Boni Yayi avait promis au Burkinabè qu’il leur annoncerait «une bonne nouvelle» dans le cadre de la médiation. Les propositions de la Cédéao seront balayées d’un revers de mains par la population. C’est la cause de l’introduction de ce verbe dans le vocabulaire. Par définition donc, «yayiboniser» signifie «faire une grosse promesse que l’on n’est pas capable de tenir», explique le blogueur burkinabè Judicaël Gaël Lompo. Obnubilé et toujours prêt à jouer les premiers rôles, Boni Yayi a montré ses limites en matière de diplomatie à la face du monde. Les Burkinabè en rigolent. Cet état de choses n’est pas nouveau pour le peuple béninois.

Yayi, coutumier des effets d’annonce

Qu’il vous souvienne qu’à l’avènement de la nébuleuse affaire Icc-services qui a ébranlée son gouvernement, le président Boni Yayi a promis tout faire pour clarifier cette affaire et situer les responsabilités des acteurs impliqués. Mieux, il est allé plus loin en promettant le remboursement des frais aux spoliés. Cinq ans après, statu quo. Rien n’a bougé. Cette promesse s’est révélée comme un coup de bluff de la part de Boni Yayi. Récemment, le chef du gouvernement béninois a annoncé lors d’un Conseil des ministres, la dotation énergétique d’une capacité de 120 Mégawatt d’ici la fin de l’année. Près de trois mois après le communiqué, silence radio. L’on s’est finalement rendu compte que c’était une ambition irréalisable et irréaliste vu la complexité des travaux et le temps imparti.  Plusieurs autres annonces viennent confirmer les moqueries des burkinabè. Finalement, il nous aura «yayibonisés»

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