Affaire Dangnivo : Donatien parle d’une rencontre à la Présidence de la République

Le palais de la Marina aurait servi de lieu de rencontre avec les présumés assassins de Pierre Urbain Dangnivo. C’est ce que vient de révéler l’un d’entre eux, le nommé Donatien Amoussou dit « Dona ».

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Il avoue avoir rencontré le commissaire Aledji au palais de la Marina, c’est-à-dire à la Présidence de la République du Bénin. Cette rencontre dit-il, est la dernière d’une série de trois. C’est dans les locaux de la présidence poursuit-il, que le commissaire Alédji lui a présenté Alofa pour lui demander s’il connaissait celui-ci. Pour sa part, le commissaire nie les déclarations de Donatien. « Je n’ai pas le souvenir d’avoir rencontré Dona au palais dans l’affaire Dangnivo ».

Assises Dangnivo :  le commissaire Aledji, les ministres Davo et N’da attendus à la barre

Une pause actuellement à la cour d’appel de Cotonou où se tiennent les assises de l’affaire Dangnivo depuis hier mardi 10 novembre 2015. Après le ministre Akofodji, le fameux commissaire Aledji et les ministres Bernard Davo et Théophile N’da sont attendus à la barre. Le commissaire Aledji est accusé d’avoir mis la pression sur les présumés accusés pour accepter un crime qu’ils disent n’avoir pas commis. «  Si tu n’acceptes pas, on va t’abattre, on va te gifler et te jeter à la mer » aurait menacé le commissaire Alédji selon Alofa qui regrette d’avoir fini par accepter un odieux deal. « Cette affaire de Dangnivo est du théâtre. Si je savais que ça allait prendre cette tournure, je n’allais jamais accepter » a regretté Alofa devant le tribunal. Bernard Davo l’ancien ministre de Yayi, a lui, été cité par Donatien Amoussou, le présumé complice d’Alofa. « Bernard Davo est venu me voir. Il m’a donné 20.000 F Cfa, puis 80.000 F Cfa le lendemain et 200.000 F Cfa trois jours plus tard afin que je collabore » a laissé entendre Dona. Comme Davo, il accuse Théophile N’da, ancien ministre de Kérékou d’avoir aussi intervenu auprès de lui pour l’amener à collaborer. « Théophile N’Da, un ancien ministre de Kérékou m’a donné 250.000 F Cfa pour que je collabore » a révélé le nommé Donatien Amoussou.

Affaire Dangnivo : Confusion autour de la date d’arrestation d’Alofa

Suspendu il y a un moment dans la matinée, le procès a encore repris. Mais avec une confusion sur un point clé du dossier. Il s’agit de la date d’arrestation du présumé assassin Alofa Codjo Cossi. Selon ce qui est écrit dans le registre du commissariat de Godomey il a été arrêté le 23 août 2010. Une date qui ne correspond pas à ce que rapporte le procès-verbal dans lequel il est indiqué que Alofa a été arrêté le 16 août 2010. En effet la date d’arrestation du présumé assassin est déterminante dans la suite des assises. Le crime a été commis dans la nuit du 17 août 2010. Sur ce, avec le 16 août comme date d’arrestation d’Alofa dans le dossier de vol de moto, on se demanderait alors comment quelqu’un qui n’est plus en liberté depuis la veille du crime a pu commettre ledit crime dont on l’accuse. A ce sujet, l’actuel commissaire de Godomey est à la barre pour s’expliquer. A la barre mardi, Alofa a nié avoir tué la victime Pierre Urbain Dangnivo et a révélé qu’il a été forcé d’accepter de porter le chapeau de l’assassinat contre une promesse de 25millions de francs Cfa. Thèse soutenue par son présumé complice, Donatien Amoussou.

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Affaire Dangnivo : Grégoire Akofodji confondu par Alofa, le présumé assassin

Jour 2 des assises spéciales de l’affaire Dangnivo à la cour d’appel de Cotonou. A la barre, les explications ont commencé avec les personnes citées par Alofa Codjo Cossi, le présumé assassin de ce cadre du minstère de l’économie et des finances du Bénin. Ce matin Grégoire Akofodji l’ancien ministre de Boni Yayi était appelé à la barre pour une confrontation directe avec Alofa. Le ministre Akofodji a tout simplement titubé face à Alofa. Le ministre a perdu le latin et s’est mis à bégayer devant l’assistance. Incapable de placer le moindre mot, le ministre a été renvoyé par le président du tribunal, le magistrat Félix Dossa. En lieu et place du ministre Akofodji, l’avocat et les témoins répondent aux interrogations. Entamées depuis hier mardi 10 novembre après deux ajournements, les assises de cette rocambolesque affaire fait déjà grand bruit dans la presse et dans les rues de Cotonou. La suite s’annonce complexe pour le ministère public qui est collé sur la date d’arrestation du présumé assassin et celle du crime.

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